APRÈS 150 ANS… QUI EST SAINT EUGÈNE?

EUGÈNE, L’ENFANT

© Laurent Girard / Studio Mazenod (2011) – Tableau du Jean-Jacques Martin

1782, le 1 aout : naissance à Aix en Provence. Fils de Charles Antoine de Mazenod, Président de la Cour des Comptes, et de Marie Rose Joannis

Mon cœur n’a point changé avec l’âge. Il est idolâtre de sa famille.
Je me ferais hacher pour certains individus de ma famille, et cela s’étend assez loin car je donnerais ma vie sans hésiter pour mon père, ma mère, ma grand-mère, ma sœur et les deux frères de mon père
J’aime en général passionnément tous ceux dont je crois être aimé, mais il faut aussi que l’on m’aime passionnément. La reconnaissance donne ainsi le dernier développement à l’électricité de mon cœur.

Portrait d’Eugène pour son directeur spirituel, 1808, E.O. XIV n. 30

Il est à peine croyable combien, malgré un caractère tel que je viens de dépeindre le mien, mon cœur est sensible, il l’est à un point excessif. Il serait trop long de citer tous les traits de mon enfance que l’on m’a raconté et qui sont vraiment surprenants.
Il m’était ordinaire de donner mon déjeuner même quand j’avais bien faim pour assouvir celle des pauvres, je portais du bois à ceux qui prétendaient avoir froid et n’avoir pas de moyens pour s’en procurer, je fus un jour jusqu’à me dépouiller de mes habits pour en revêtir un pauvre, et mille autres choses pareilles.

Portrait d’Eugène pour son directeur spirituel, 1808, E.O. XIV n. 30

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Une réponse à APRÈS 150 ANS… QUI EST SAINT EUGÈNE?

  1. Denyse Mostert dit :

    Qui est donc le ‘’petit prince’’ né sous d’aussi heureux auspices en 1782 à Aix-en-Provence ?

    Ses parents, Charles-Antoine de Mazenod, Président à la Cour des comptes et Marie-Rose Joannis d’origine bourgeoise, et douée d’un « réalisme pratique et avisé » (omiworld) ont vraiment toutes les raisons de voir pour leur fils un avenir prometteur.

    Le jeune Eugène à l’enfance dorée sait ce qu’il veut et il le manifeste de mille et une façons. « Il ne demande jamais rien en pleurant, mais dit : je veux (…) en même temps se développe chez lui …une grande droiture et un amour pour la vérité qui le rend incapable de mentir. Quand il est pris en défaut, il ne s’excuse pas, encore moins dissimule-t-il son tort » (*)

    Sous la fermeté du caractère bat un cœur déjà éveillé aux besoins des plus pauvres. Mais aussi un coeur avide d’attachement profond et qui veut être aimé en retour. En 1808, dans son « portrait à l’intention de son directeur spirituel », Eugène prend soin de spécifier qu’un attachement sans limite ne va qu’à « certains individus de sa famille ».

    Oui, Eugène aime, mais sous certaines conditions.

    « J’aime en général passionnément tous ceux dont je crois être aimé, écrit-il, mais il faut aussi que l’on m’aime passionnément ». J’imagine ici les déceptions qu’il a pu ressentir devant une réciprocité probablement pas toujours à la hauteur de ses attentes !

    Et cependant, Eugène va avancer contre vents et marées et aimer les pauvres délaissés, gratuitement sans autre attente que celle de leur faire connaître Jésus Christ et le bonheur des Béatitudes qui est aussi pour eux.

    (*) Petite vie de Eugène de Mazenod – Roger Etchegaray

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