LES MISSIONS PAROISSIALES: NE JAMAIS LAISSER PASSER AUCUNE OCCASION D’INSTRUIRE LE PEUPLE

On ne laissait passer aucune occasion d’instruire les gens. Durant quelques-unes des Messes dominicales, l’un des missionnaires, en chaire, priait tout haut en une sorte de méditation qui s’ajustait sur les actes du célébrant. On ne perdait aucune occasion de catéchiser – et dans ce cas, c’était une Messe célébrée pour les dames de Marignane, avec un accent particulier sur leurs besoins et intérêts :

Pendant la Messe, un missionnaire en chaire, étant à genoux, a fait, jusqu’à la consécration, de pieuses réflexions qui avaient rapport au sacrifice et à la communion à laquelle devaient participer toutes les assistantes. Après la consécration, il a fait tout haut, sur le même ton, tous les actes avant la communion . Avant d’administrer les saints Mystères, l’officiant a dit quelques mots de ferveur, ce que les Italiens appellent un fervorino. Il a distribué ensuite le corps de Jésus-Christ à plus de quatre cents femmes ou filles, qui se sont approchées de la sainte Table avec une dévotion et un recueillement remarquables. Dans ce temps-là un missionnaire faisait les actes de foi, d’adoration, d’amour, de désir, etc .

Journal de la Mission de Marignane, le 8 décembre 1816, E.O. XVI

 

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Une réponse à LES MISSIONS PAROISSIALES: NE JAMAIS LAISSER PASSER AUCUNE OCCASION D’INSTRUIRE LE PEUPLE

  1. Denyse Mostert dit :

    Ma première pensée en est une d’admiration pour le prêtre, à genoux dans la chaire, mettant en quelque sorte son âme à nu pour des réflexions qui se doivent d’être authentiques pour toucher vraiment l’auditoire.

    Eugène de Mazenod et ses missionnaires se doutaient-ils que, bien des années plus tard, une ‘’prière active’’ quelque peu semblable se répèterait dans nos célébrations ?

    Toutes proportions gardées, je pense ici à l’époque du ‘’renouveau charismatique’’ et aux prières spontanées de certains célébrants qui pouvaient, en quelques mots, donner une orientation spéciale à la réflexion de chacun.

    Quel a été l’impact de ces initiatives sur les fidèles ? Pour ce qui est des années après Concile, je peux dire que ces interventions ont souvent contribué à ré-orienter vers le Seigneur mes pensées assaillies par bien des distractions.

    Ce qu’on peut dire des Missions de Provence est qu’elles étaient préparées avec soin et que les Missionnaires s’y donnaient à fond.

    Et qu’il n’est pas impossible qu’une fois revenus à la vie de tous les jours, les paroissiens aient gardé de ces moments de ferveur un souvenir qui a donné à leur vie spirituelle un élan nouveau.

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