LES PAUVRE COMPTENT SUR L’ÉVÊCHÉ, ET BIENTÔT NOUS SERONS OBLIGÉS DE VENDRE NOS PROPRIETÉS POUR LES AIDER

À mesure que l’épidémie de choléra diminuait, la prise de conscience de la misère qu’elle avait causée l’était aussi.

Mais la misère se fait sentir de toute part, et nous n’osons pas espérer que les quêtes qui se font, comme dans l’autre choléra, avec ostentation, la soulagent beaucoup. 

Eugène parla donc de l’argent qui a été recueilli lors de l’épidémie du 1835, et comment ces fonds ont été mal géré et ne pouvant pas servir aux victimes.

En attendant, les pauvres refluent à l’évêché, et nous serons bientôt réduits à vendre nos couverts pour les soulager, car il ne nous arrive pas un sou de toutes ces quêtes philanthropiques dont le produit se fond dans la caisse où je pense qu’on les dépose. Il n’y a qu’un cri dans la ville sur cette dilapidation, mais tel homme, qui refuserait cent sous à son curé, se fait gloire de voir son nom inscrit pompeusement sur une liste imprimée pour cent francs et quelquefois moins. [ed: 5 sous égal 1 franc]

Eugène de Mazenod, Le Journal, 7 Septembre 1837, EO XVIII

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Une réponse à LES PAUVRE COMPTENT SUR L’ÉVÊCHÉ, ET BIENTÔT NOUS SERONS OBLIGÉS DE VENDRE NOS PROPRIETÉS POUR LES AIDER

  1. Denyse Mostert dit :

    LES PAUVRES COMPTENT SUR L’ÉVÊCHÉ…
    « À mesure que l’épidémie de choléra diminuait, la prise de conscience de la misère qu’elle avait causée l’était aussi. » (Frank Santucci )

    Tout comme pour l’épidémie de choléra en 1837, point n’est besoin de longues recherches pour voir la grande misère des victimes de ce Covid-19 qui n’en finit pas. Devant l’ampleur du mal, les moyens semblent perdre de leur efficacité.

    Le fait n’est pas neuf que l’argent des offrandes destinées à soulager les malades a été mal géré. Que de fois nous apprenons ces malversations éloignant les dons de ceux qui en ont le plus besoin. Comment Eugène de Mazenod à son époque ne se serait-il pas indigné devant cette manière de faire la charité seulement quand le profit personnel des généreux (!) donateurs y trouve son compte !

    Tout en sachant l’existence de ces caisses occultes, on comprend qu’il doive chercher des preuves solides avant de les dénoncer. « En attendant, note-t-il dans son Journal du 7 septembre 1837, les pauvres refluent à l’évêché, et nous serons bientôt réduits à vendre nos couverts pour les soulager, car il ne nous arrive pas un sou de toutes ces quêtes… dont le produit se fond dans la caisse où je pense qu’on les dépose. » En attendant le moment de vérité, Eugène ne se prive pas de fustiger les fraudeurs parmi lesquels il reconnaît « tel homme, qui refuserait cent sous à son curé (et) se fait gloire de voir son nom inscrit pompeusement sur une liste imprimée pour cent francs et quelquefois moins. »

    L’évêque entend la plainte de son peuple. «Il n’y a qu’un cri dans la ville sur cette dilapidation… » continue-t-il parlant de la révolte de tant de personnes au cœur droit qui continuent à vivre selon le commandement de l’Amour.

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