À QUOI BON LES EXPOSER SANS AUCUNE UTILITÉ POUR PERSONNE?

Le soin offert par Eugène et les oblats aux victimes du choléra était de nature pastorale et sacramentelle. Les novices ne pouvaient pas offrir ce type de ministère relevant de la prêtrise. Eugène, alors, ne voulait pas les exposer au danger pour qu’ils puissent plus tard recevoir leur ordination. Il demanda à sa mère de bien vouloir l’aider en ce sens. 

Je suis en sollicitude pour notre noviciat. Rien de plus juste que tous les prêtres demeurent pour remplir avec zèle leur ministère au péril même de leur vie; mais tous ces jeunes gens, qui sont pourtant l’espérance de la Congrégation que j’ai fondée avec tant de peines, à quoi bon les exposer sans aucune utilité pour personne? Il me vient une pensée, que je n’ai voulu communiquer à personne avant d’avoir connu votre sentiment. Si je les envoyais à St-Laurent. Ils coucheraient au grenier à foin, parce qu’il n’y a pas de lits, et ils vivraient dans le château à l’abri de tout danger, en vaquant à leurs exercices ordinaires.

Lettre à sa mère, le 20 juillet 1835, EO VIII n 85

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1 réponse à À QUOI BON LES EXPOSER SANS AUCUNE UTILITÉ POUR PERSONNE?

  1. Denyse Mostert dit :

    1835. Toute virulente que soit l’épidémie, Eugène n’envoie aucun novice sur les lieux. À leur sujet il va développer des plans qu’il soumettra à sa mère.

    « Rien de plus juste que tous les prêtres demeurent pour remplir avec zèle leur ministère au péril même de leur vie » affirme-t-il. Mais pas question d’exposer au danger ces jeunes novices, avenir de la Congrégation, non encore habilités à dispenser les services de pastorale et à offrir les Sacrements à ceux qui les désirent. Si on tient compte du petit nombre des Oblats de Marie Immaculée on comprend combien seront précieux ces nouveaux arrivés qui, après l’ordination, viendront pailler le faible nombre des religieux.

    Eugène va plus loin. Il soumet à sa mère l’idée d’envoyer ces novices au château de Saint -Laurent. « Ils coucheraient au grenier à foin, parce qu’il n’y a pas de lits, et ils vivraient dans le château à l’abri de tout danger, en vaquant à leurs exercices ordinaires… »

    Voici une proposition qui aura probablement surpris Marie-Rose Joannis. Il y a peu, Eugène lui écrivait : « Vous le devez à votre famille qui l’exige de votre tendresse pour elle». J’aime penser que, une fois la première surprise passée, la mère du Fondateur saura l’appliquer à la famille religieuse des Oblats dont nous la savons, proche…

    Comment en fait pourrait elle refuser d’ouvrir sa porte à ces étudiants destinés à devenir membres de cette Congrégation des Oblats de Marie Immaculée qui lui est si proche ?

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