SI JE SAVAIS QUE QUELQU’UN DES NOTRES EUT MANQUE, JE N’AURAIS PAS D’EXPRESSIONS ASSEZ FORTES POUR LE BLAMER

Nous avons vu la compréhension de la dignité de l’épiscopat en tant que successeurs des apôtres telle que l’entretient Eugène récemment ordonné évêque – dignité qui a engendré une relation particulière entre prêtres et évêques et entre évêques eux-mêmes. Il y fait allusion dans sa réponse aux plaintes de Mgr Arbaud au sujet des Oblats au ND du Laus.

Sera-t-il dit que deux évêques ne s’entendront pas quand il s’agit des intérêts de l’Eglise, de l’honneur du sacerdoce et des droits de la justice et de l’équité? Si je savais que quelqu’un des nôtres eût manqué, je ne dis pas au respect et à la soumission qui vous sont dus, mais seulement aux égards que votre dignité et vos vertus commandent, je n’aurais pas d’expressions assez fortes pour le blâmer, et je serais prêt à lui prescrire toutes les réparations que vous voudriez exiger;

Les Oblats n’avaient pas manqué de respect envers l’évêque et leur conduite avait été irréprochable.

mais, grâce à Dieu, il n’est pas question de cela, et dans le chagrin que me donne votre correspondance, j’ai la consolation d’y voir l’assurance que vous êtes satisfait de la conduite de tous.
Le problème était que quelqu’un s’était plaint que les Oblats étaient trop indulgents avec les pénitents dans le confessionnal
Tout se réduit à quelques allégations vagues, évidemment exagérées, que quelque ennemi secret vous aura fait.

Lettre à Mgr Arbaud de Gap, 20 février 1833, EO XIII n 81

Un moyen diplomatique de faire passer son message tout en calmant les eaux!

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1 réponse à SI JE SAVAIS QUE QUELQU’UN DES NOTRES EUT MANQUE, JE N’AURAIS PAS D’EXPRESSIONS ASSEZ FORTES POUR LE BLAMER

  1. Denyse Mostert dit :

    Bien sûr, maintenant qu’Eugène est maintenant évêque d’Icosie, cela ne change en rien aux obligations des Oblats toujours tenus de respecter les CC&RR, auxquelles se greffe maintenant l’obligation de faire passer en premier « des intérêts de l’’Eglise, de l’honneur du sacerdoce et des droits de la justice et de l’équité… »

    Si par contre des propos ont réellement porté atteinte à des Oblats innocents, Eugène saura reconnaître la vérité et prendre la défense des siens. Mais gare à celui qui se refuse à reconnaître la véracité des accusations mensongères. « Je n’aurais pas d’expressions assez fortes pour le blâmer, écrit-il sans coup férir, et je serais prêt à lui prescrire toutes les réparations que vous voudriez exiger…

    On le sait, tout au long de sa vie, Eugène a eu fort à faire pour ramener à leur juste proportion des propos ayant pris le plus souvent naissance « dans un verre d’eau. » Il nous invite ainsi à désamorcer une situation ambigüe avant de donner à d’autres la possibilité d’en faire « des gorges chaudes » et permettre de ne laisser planer aucun doute sur la personne en question.

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