EST-CE BIEN À MOI QUE CELA ARRIVE ?

Dans ces premiers moments de ma retraite, je rencontre un obstacle fort singulier pour m’occuper sérieusement devant Dieu du grand objet qui exige toute mon application, c’est une préoccupation involontaire de mon esprit qui regarde comme un songe tout ce qui s’est passé jusqu’à présent par rapport à mon élection à l’épiscopat, et tout ce qui se prépare pour accomplir cette grande opération de l’Esprit Saint en moi. J’ai entre les mains les Brefs apostoliques de mon institution canonique, j’ai sous les yeux les divers objets du costume de mon nouvel état, je m’occupe sérieusement de la considération de la haute dignité à laquelle, tout indigne que j’en suis, je suis élevé, des devoirs que cette dignité m’impose, etc., n’importe, il me semble toujours qu’il s’agit d’un autre.

Journal de Retraite avant la consécration épiscopale, du 7 au 14 octobre 1832,

EO XV n 166

Voici les termes employés par l’écrivain Nikos Kazantzakis: «Comme nous ne pouvons pas changer la réalité, changeons nos yeux pour voir la réalité». C’est ce que font la prière et la méditation.

La retraite d’Eugène est un temps de grande prière qui permet à ses yeux de voir par les yeux de Jésus Notre Sauveur.

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1 réponse à EST-CE BIEN À MOI QUE CELA ARRIVE ?

  1. Mostert Denyse dit :

    Dans son Journal de Retraite avant la consécration épiscopale, du 7 au 14 octobre 1832, on se rend compte de la perplexité du futur évêque d’Icosie.

    « J’ai entre les mains, écrit-il, les Brefs apostoliques de mon institution canonique, j’ai sous les yeux les divers objets du costume de mon nouvel état, je m’occupe sérieusement de la considération de la haute dignité à laquelle, tout indigne que j’en suis, je suis élevé, des devoirs que cette dignité m’impose, etc., n’importe, il me semble toujours qu’il s’agit d’un autre. » Je ne vois que la prière pour passer au travers d’un sentiment aussi débilitant.

    Pour nourrir notre propre réflexion, Frank Santucci propose quelques mots de Nikos Kazantzakis, né en Grèce en 1883 et décédé en Allemagne le 26 octobre. 1957. Écrivain de talent… il s’est aussi tourné vers l’art cinématographique, notamment les films titrés Zorba le Grec, La Dernière Tentation du Christ etc. (*) «Comme nous ne pouvons pas changer la réalité, changeons nos yeux pour voir la réalité», a-t-il écrit. Voici bien un conseil à double sens qui peut sembler donner priorité à nos propres pensées mais qui, réfléchi dans un contexte de foi et de prière peut aussi nous éclairer dans nos cheminements.

    (*) https://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%ADkos_Kazantz%C3%A1kis

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