C’EST SURTOUT AUX MOMENTS CRITIQUES QU’ON EST SENSÉ ÊTRE PLUS FERVENT, PLUS DES HOMMES DE DIEU

La seule manière pour les oblats de survivre au trouble dans le pays était de rester focalisé sur ce qu’ils font et sur ce qu’ils sont censés faire. C’était sur la Règle de vie qui les guide dans leur vie privée et dans leur ministère.

Que l’on soit à la Règle plus que jamais; ce n’est qu’ainsi qu’on attire les bénédictions de Dieu sur soi et sur les autres. Parlez fortement sur ce sujet à tous. Je leur en fais un cas de conscience. Je ne vois ici que des gens réguliers et parfaitement dans leur état. Pourquoi ne les imiterait-on pas? Tout est bon pour eux. Domini est terra et plenitudo ejus [PS. 23, 1]

Lettre au P. Tempier, 13 Août 1830, EO VII n. 354

 Il a répété le même conseil au P. Courtès, le supérieur de la maison d’Aix :

Tiens la main à ce que chacun s’acquitte ponctuellement de son devoir. C’est surtout dans les moments critiques qu’il faut être plus fervents, plus hommes de Dieu, irréprochables en tout point. Les grâces extraordinaires dont on a besoin ne sauraient être accordées à des âmes tièdes, à des hommes terrestres. La vie n’est rien pour ceux qui comptent sur l’éternité; l’essentiel est de plaire à Dieu, d’accomplir ses commandements et ses conseils, de faire en tout sa sainte volonté, quoi qu’il en coûte à la nature. Notre vocation est de faire du bien à tout le monde; quand nous ne pourrons plus le faire dans un lieu, nous le ferons dans un autre.

Lettre au P. Hippolyte Courtès, 15 août 1830, EO VII n 356

Étant loin, St Eugène se préoccupait régulièrement d’eux pendant que son imagination se focalisait sur le pire.

…Je vous embrasse et suis bien contrarié d’être à une si grande distance de vous, de mon oncle et de tous mes amis; sur trois pensées, deux et demie sont pour vous tous.

Lettre au P. Tempier, 13 août 1830, EO VII n. 354

C’est un rappel que la vocation des membres de la famille Mazenodienne, surtout en temps difficiles       « est de faire du bien à tous, et quand on ne peut pas le réaliser de notre place habituelle, on le fait dans d’autres endroits inhabituels. »

Ce contenu a été publié dans Uncategorized. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

1 réponse à C’EST SURTOUT AUX MOMENTS CRITIQUES QU’ON EST SENSÉ ÊTRE PLUS FERVENT, PLUS DES HOMMES DE DIEU

  1. Denyse Mostert dit :

    Qu’on s’imagine Eugène confiné en Suisse par ordre du corps médical. Elles sont longues et difficiles les heures de convalescence où les forces vives affaiblies colorent tout en noir. Rien d’imaginaire d’ailleurs dans les tourments du fondateur; religion et congrégations sont de nouveau dans la mire de la Monarchie de Juillet. Que de tourment sur lesquels le fondateur n’a aucune prise ! Il ne peut que penser, prier et tâcher de retrouver les forces…

    Eugène de Mazenod ne serait pas lui-même s’il se confinait dans les craintes. Il lui faut soutenir le moral des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée. À Henri Tempier et à Hippolyte Courtès il conseille de voir la situation en face et de suivre soigneusement la Règle afin d’« être plus fervents, plus hommes de Dieu, irréprochables en tout point. »

    Effectivement, le souci que nous prenons des autres ne nous libère-t-il pas d’un enfermement stérile en nous donnant la conviction d’une utilité que nous pensions perdue et une confiance neuve. Rien de miraculeux là-dedans. Juste une petite lueur qui ne demande qu’à être partagée.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *