Le ministère pour la justice, la paix et l’intégrité de la création fait partie intégrante de l’évangélisation.
L’action de l’Esprit peut conduire certains Oblats à s’identifier aux pauvres jusqu’à partager leur vie et leur engagement pour la cause de la justice; d’autres, à se rendre présents là où se prennent des décisions qui affectent l’avenir du monde des pauvres.
CC&RR, Rule 9a
Dans la denière reflection (19/12/2016) , j’ai parlé de Daniel Leblanc qui travaille aux Nations Unies comme membre de VIVAT.
VIVAT International est un regroupement de Congrégations religieuses dont la visée missionnaire dit ceci: «ayant en commun une vision du monde et de tout être humain, créé selon la bonté et la dignité, et croyant dans l’égalité des droits et la dignité de tous les individus, peuples et cultures, nous nous engageons à promouvoir la justice, l’harmonie et la réconciliation dans le monde.» La Congrégation et donc chaque Oblat en particulier est un membre associé de VIVAT. http://www.omiworld.org/fr/content/nouvelles/2802/vivat-tient-une-session-de-travail/
Tu me demandais: que font les Oblats? Eh bien ! cela dépend des besoins, de pays en pays; de ce que la réalité te laisse réaliser ou non réaliser. Le Paraguay n’est pas Cuba; les Philippines ne sont pas l’Australie ou la République Démocratique du Congo n’est pas l’Afrique du Sud. L’Amérique Latine, je la connais. La première chose que font les Oblats c’est de choisir l’endroit où ils vont travailler et en règle générale, c’est toujours un endroit pauvre. On demande à l’évêque: quels sont les lieux les plus pauvres? Ceux qui ont le plus besoin de missionnaires? C’est là que tu rencontreras les Oblats, solidaires physiquement avec les pauvres, connaissant bien leurs problèmes. Dans la plupart de nos pays, existe ce que nous appelons le CRIMPO: Communautés Religieuses Insérées en Milieu Pauvre. C’est la première condition que nous nous posons: vivre au milieu des pauvres. C’est également le lieu privilégié de nos communautés de formation. Nous voulons que nos jeunes Oblats comprennent cette dynamique de l’Incarnation du Seigneur Jésus lui-même qui s’est solidarisé avec nous en tout, sauf le péché. Gilberto Pinon OMI
Il y a quelques heures, je lisais un commentaire de Chicho Rois, o.m.i. : « Le 6 janvier, révélation du Seigneur, j’ai reçu mon cadeau de rois sous forme de nouvelle obéissance à la mission du Sahara Occidental. Aujourd’hui je voyage pour arriver là où on m’attendent les deux oblats, les seuls missionnaires catholiques dans tout le territoire. À partir de maintenant je serai le troisième avec Mario… et Valerio… »
« L’action de l’Esprit peut conduire certains Oblats à s’identifier aux pauvres jusqu’à partager leur vie et leur engagement pour la cause de la justice … » dit la CC&RR 9a. Et je me dis que ces trois religieux vivent parfaitement cette règle; que leur vie au Sahara doit être moins simple qu’il n’y paraît et qu’ils ont tout quitté pour devenir des messagers de justice. Je me dis aussi qu’ils sont nombreux les Oblats se consacrant de par le monde à des causes difficiles dont certaines peuvent sembler perdantes à l’avance. Et pourtant les fils dEugène de Mazenod « persistent et signent », et s’en vont sans autre viatique que leur foi et « une vision du monde et de tout être humain, créé selon la bonté et la dignité, et croyant dans l’égalité des droits et la dignité de tous les individus, peuples et cultures, nous nous engageons à promouvoir la justice, l’harmonie et la réconciliation dans le monde.»
Les terres lointaines n’ont pas seules l’apanage de l’être humain bafoué. Dans nos villes, dans nos villages, dans nos rues et jusque dans nos voisinages et nos familles, de tristes situations existent. Il va sans dire que tout disciple du Christ se doit de discerner les besoins et d’intervenir là où il le peut. À plus forte raison, l’Associé qui vit proche des Oblats et du charisme d’Eugène de Mazenod. On peut dire aussi que cet effort, pour caché qu’il soit le plus souvent a là, autant qu’ailleurs, sa raison d’être.
A-t-on déjà pensé à l’effet boule-de-neige si chacun s’efforçait d’apporter un peu d’équité là où règne l’injustice, peut-on imaginer combien de sourires pourraient renaître et de vies repartir allègrement en avant. Le monde est un village global, entend-on dire. Ne serait-ce pas merveilleux si chaque petit coin sans prétention devenait lui aussi le centre de l’attention de chacun d’entre nous ?