PEUT-ÊTRE EST-IL NÉCESSAIRE AU CIEL QUE SOIENT DANS LA PRÉSENCE DE L’AGNEAU DES REPRÉSENTANTS DE TOUTES LES FAMILLES QUI COMBATTENT SUR TERRE POUR LA GLOIRE DE SON NOM

Deux jeunes Oblats, du Gap, se préparaient à leur ordination sacerdotale le 30 juillet 1826: Joseph Alphonse Martin et Victor Arnoux. Ce dernier était jeune et avait besoin d’une dispensation de l’Évêque pour être ordonné.

J’espère que Ferrucci vous enverra la dispense d’âge d’Arnoux, quoiqu’il ait oublié de m’en faire signer la demande. Avec quelle impatience j’attends l’ordination de ces deux prêtres, Martin et Arnoux! Il me semble renaître en voyant ces enfants élevés au sacerdoce.

Comme Eugène se réjouissait de l’addition de deux nouveaux prêtres, il rappelait que Jacques Marcou gisait sur son lit de mort et il réfléchissait à une communauté d’Oblats en présence de l’Agneau au Paradis.

Que le bon Dieu nous conserve Marcou! Nous n’avons pas besoin d’en perdre; mais le Seigneur sait ce qu’il nous faut. Peut-être est-il nécessaire qu’il y ait dans le ciel, en présence de l’Agneau, des représentants de toutes les familles qui combattent sur la terre pour la gloire de son nom; en ce cas, nous pourrions compter notre pauvre Jourdan, qui était bien saint, et dont le genre de mort ne saurait être imputé à sa volonté.

Lettre à Henri Tempier, le 24 Mai 1826, EO VII n 242

 

“Un ami qui meurt, c’est quelque chose de vous qui meurt.”   Gustave Flaubert

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1 réponse à PEUT-ÊTRE EST-IL NÉCESSAIRE AU CIEL QUE SOIENT DANS LA PRÉSENCE DE L’AGNEAU DES REPRÉSENTANTS DE TOUTES LES FAMILLES QUI COMBATTENT SUR TERRE POUR LA GLOIRE DE SON NOM

  1. Denyse Mostert dit :

    Sur le chemin du retour en France – Lettre à Henri Tempier, le 24 Mai 1826

    Le courrier apporte aussi de bonnes nouvelles. ‘’Deux jeunes Oblats du Gap, Joseph Alphonse Martin et Victor Arnoux se préparent à l’ordination sacerdotale. ‘’ « Il me semble renaître en voyant ces enfants élevés au sacerdoce. », écrit Eugène de Mazenod. Une joie qui ne lui laisse pas oublier qu’il importe de régulariser la dispense d’âge restée en suspens du jeune Victor Arnoux .

    Cependant, Jacques Marcou et son état quasi désespéré reviennent habiter ses pensées. Jacques Marcou et Jacques Antoine Jourdan, un jeune Oblat décédé « en 1923, peu après son oblation. » Le père Jourdan «avait un caractère doux, timide et porté au scrupule, avait écrit de lui son supérieur, le P. Courtès. Le mal faisait des progrès alarmants. Celui qui était alors à la tête de la maison d’Aix, trop peu expérimenté pour discerner entre une situation morale, résultat de simples scrupules, et celle qui viendrait d’une aliénation mentale, ne songea à prendre les mesures extrêmes que trop tard.» (*)

    Comment expliquer une volonté divine venue sabrer de la sorte dans une Congrégation ayant bien besoin de tous ses membres ? « Peut-être est-il nécessaire qu’il y ait dans le ciel, en présence de l’Agneau, des représentants de toutes les familles… ».écrit Eugène. Et il continue : « En ce cas, nous pourrions compter notre pauvre Jourdan, qui était bien saint, et dont le genre de mort ne saurait être imputé à sa volonté. »

    Je reste sans voix devant une telle miséricorde à une époque où les gens qui se donnaient la mort étaient officiellement rejetés par l’Église !

    L’amour des pauvres est ici à son comble ! On ne peut que s’émerveiller devant un homme de la trempe du Fondateur qui décode et répond si bien aux motions de l’amour… S’émerveiller et garder présent l’exemple susceptible d’adoucir certains de nos jugements parfois lapidaires. Les exemples devrai-je dire car finalement le message de Jésus et celui d’Eugène ne sont-ils pas les mêmes ?

    (*) http://www.omiworld.org/dictionary.asp?v=6&vol=1&let

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