SI C’EST LA VOLONTÉ DE DIEU, JE PARTIRAIS DEMAIN POUR LA LUNE, S’IL LE FALLAIT

Un mois plus tôt, Eugène avait reçu une invitation à rejoindre son ami prêtre, Forbin Janson, dans son association de prêtres voulant restaurer l’Église ravagée de France, en prêchant des missions paroissiales. Cette lettre montre que le germe de cette idée avait pris racine chez Eugène et qu’il  s’efforçait de discerner la volonté de Dieu à cet égard. Être en phase avec la volonté de Dieu a été un des principaux thèmes récurrents tout au long de la vie d’Eugène et de ses actions.

…J’ai le plus vif désir de connaître vos Constitutions. Ce n’est pas que je croie probable qu’il me soit possible d’aller m’adjoindre à vous.
Je ne connais pas encore ce que Dieu exige de moi, mais je suis si résolu de faire sa volonté dès qu’elle me sera connue que je parti¬rais demain pour la lune, s’il le fallait

Lettre à Forbin-Janson, le 28 octobre 1814, E.O. VI n 2

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1 réponse à SI C’EST LA VOLONTÉ DE DIEU, JE PARTIRAIS DEMAIN POUR LA LUNE, S’IL LE FALLAIT

  1. Denyse Mostert dit :

    12 septembre 1814 : Eugène décline l’invitation du P. Forbin-Janson. Il ne se joindra pas à l’association de prêtres se consacrant aux missions paroissiales. La volonté de Dieu lui semble claire, avant tout, il doit aider sa famille à son retour d’exil. Il en informe son ami de toujours… en laissant tout de même une porte entr’ouverte. « Si c’est la volonté de Dieu…» Une volonté qu’il ne semble pas connaître à long terme mais qu’il est résolu à accomplir quoi qu’il arrive.

    La volonté de Dieu nous serait-elle signfiée une fois pour toutes ? Ce serait faire bien peu de cas de notre liberté d’enfants de Dieu !

    Oui, Dieu la respecte cette liberté dans laquelle nous pouvons, avec lui, donner pleine mesure ! Les événements de ma vie m’en donnent l’absolue certitude.

    Je revois l’adolescente fervente, en recherche d’un plus-parfait qui ne peut se traduire que par une vie entièrement consacrée à Dieu. En ce moment-là, il me semble indéniable que la vie religieuse est pour moi. Tous le devinent autour de moi, certains pour s’en féliciter, d’autres pour essayer de s’y opposer. Que vais-je faire ? Avec le caractère obstiné qui est le mien, j’arriverai à mes fins et tâterai d’un début de formation qui comblera toutes mes attentes.

    Et pourtant ! Je vais avoir à passer par les affres du doute, de l’incertitude lorsque je rencontrerai le jeune homme aux yeux bleus qui sait si bien écouter… Et lorsque je comprendrai que Pierre est l’homme de ma vie, c’est avec conviction que je prononcerai le oui-pour-la-vie de notre mariage. Bilan de nos cinquante et un ans de vie commune : un amour qui a su traverser les hauts et les bas de l’existence, un bonheur dont nos enfants ont été les témoins de première main, un amour toujours vivant depuis le décès de Pierre et, à travers mes moments de chagrin, une action de grâce immense pour ce Dieu Père qui ne cesse de nous accompagner et de veiller sur nous

    Les mots d’un psaume n’affirment-ils pas : « Elle est vivante, la Parole de Dieu… » ? Est-il impossible de croire que Dieu nous découvre sa volonté, bien vivante elle aussi, à chaque étape de nos vies ?

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