NOTRE MAISON EST UN VÉRITABLE CIEL SUR TERRE

Comme Eugène enjoint aux scolastiques de toujours vivre en communion les uns avec les autres, on peut reconnaître là un écho de Jean 17, 21 : « Je prie pour que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi, qu’eux aussi soient un en nous. Et qu’ils soient en nous pour que le monde croie que tu m’as envoyé. »

 … vivez toujours dans cette intime union qui fait de notre maison un vrai paradis terrestre

La communauté, pour Eugène, était une famille, vivant aussi unie que possible, dont il était le père. Retenu à Paris en raison des formalités entourant la nomination épiscopale de Fortuné, il soupirait d’être de retour dans sa communauté où était son cœur.

et quand vous serez en famille et que vous vous entretiendrez de votre bonheur, le plus grand que l’on puisse goûter ici-bas, songez à votre père qui languit loin de vous dans une terre qu’il pourrait presque appeler étrangère, mais qui sera toujours pour lui un véritable exil tant qu’il sera loin de vous et de tous ses autres frères. 

Lettre à André Sumien et aux scolastiques d’Aix, 18 mars 1823, EO VI n.96

 

« Le Ciel sur Terre est un choix que vous devez faire, et non un endroit que vous devez trouver. »      Wayne W. Dyer

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1 réponse à NOTRE MAISON EST UN VÉRITABLE CIEL SUR TERRE

  1. Denyse Mostert dit :

    Esprit, tradition, charisme vécus dans l’observances des Règles, voici certes des facteurs susceptibles de développer un beau sentiment d’appartenance chez les Missionnaires de Provence ».

    De Paris, où le retiennent les multiples formalités relatives à la nomination épiscopale de Fortuné de Mazenod, le Fondateur se morfond. « … Dans une terre qu’il pourrait presque appeler étrangère», il ne cesse de penser à ses chers scolastiques demeurés à Aix. Il leur recommande expressément de vivre « … toujours dans cette intime union qui fait de [leur] maison un vrai paradis terrestre… »
    La maison d’Aix un « vrai paradis terrestre » ? Difficile pour moi de penser que la vie là-bas ait été exempte des heurts et difficultés inhérents à toute existence. Ou encore qu’Eugène de Mazenod refuse de considérer les écueils qui peuvent se présenter dans la vie communautaire. Ce serait se méprendre sur cet homme qui, en 1823, a déjà triomphé, parfois au prix de grandes souffrances, de bien des situations difficiles.

    La vie avec ses ombres et ses lumières, ne constitue-t-elle pas aussi le quotidien des scolastiques d’Aix ? « Le paradis sur terre » ne réside-t-il pas au contraire dans la ferveur et la persévérance de chacun à reprendre, de jour en jour avec foi et courage, la route qui va le conduire à servir Dieu dans ses pauvres?

    Derrière le conseil spirituel du Supérieur à ses futurs religieux, on peut voir le chagrin du père éloigné de ses enfants. ! « Quand vous serez en famille et que vous vous entretiendrez de votre bonheur, le plus grand que l’on puisse goûter ici-bas, songez à votre père qui languit loin de vous… »

    Oui vraiment, « le tout pour Dieu » est loin d’un état de béatitude que rien ne vient troubler !

    « Le Ciel sur Terre est un choix que vous devez faire… » a écrit » Wayne W. Dyer. Et chacun sait que de tout choix il faut assumer les conséquences !

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