L’ATTIRANCE MAGNÉTIQUE DU VERBE DE DIEU

Après quatre semaines de mission à Aix en Provence, l’oncle d’Eugène, Fortuné, continuait à s’enthousiasmer des effets du ministère des Missionnaires de Provence, et de son neveu, en particulier.

Son existence est un vrai miracle, et Dieu ne le soutient que pour lui faire opérer des prodiges qui sont incroyables, dans les trois églises qu’il gouverne, quoiqu’il n’y prêche qu’en provençal. Je doute qu’il en soit de même dans les autres églises, malgré toute l’éloquence parisienne qui ne va point au cœur comme celle de ton fils. Ses succès sont si prodigieux qu’il nous taille une besogne des plus consolantes pour plusieurs mois. 

Conséquemment, l’église et la maison de la mission étaient littéralement envahies par les pénitents. Fortuné aidait son neveu et les Missionnaires, et il écrivait : 

La récolte est si abondante, surtout parmi le pauvre peuple, que je me croirais bien coupable devant Dieu de me refuser à ces demandes…Je confesse depuis 5 heures du matin jusqu’à 9 heures du soir…Il en va de même de tous nos Missionnaires de Provence…Il me serait impossible de t’exprimer dans quelle vénération est ton fils, et sa mère ne peut passer dans les rues sans être comblée de bénédictions. J’ai lieu de croire que les curés qui lui ont refusé leurs églises, s’en repentent, en voyant tout le bien qui s’opère à Saint-Sauveur et au Faubourg, où le peuple se porte en foule, matin et soir, tant aux instructions qu’aux confessionnaux; tandis qu’on ne remarque pas à beaucoup près la même ardeur dans les autres paroisses. 

Leflon 2, p.135-136.

 

« Chacun peut être un témoin du Christ, non seulement par ses paroles, mais par toute sa vie. Tout chrétien devrait être un martyr vivant, qui vit pour l’amour de son Maître. »    Sadhu Sundar Singh.

Ce contenu a été publié dans ÉCRITS, avec comme mot(s)-clé(s) , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

1 réponse à L’ATTIRANCE MAGNÉTIQUE DU VERBE DE DIEU

  1. Denyse Mostert dit :

    À Aix, les foules continuent à se presser aux enseignements des Missionnaires de Provence. Fortuné de Mazenod, venu leur prêter main forte, s’étonne d’un tel impact de la mission que quatre semaines n’arrivent pas à émousser.

    Quelle fierté pour Charles Antoine en lisant la lettre de son frère !« Son existence est un vrai miracle, écrit ce dernier au sujet d’Eugène, et Dieu ne le soutient que pour lui faire opérer des prodiges qui sont incroyables… Ses succès sont si prodigieux qu’il nous taille une besogne des plus consolantes pour plusieurs mois. »

    La moisson est abondante en effet. Dans les deux églises où prêchent Eugène de Mazenod et ses fils « le peuple se porte en foule, matin et soir, tant aux instructions qu’au sacrement de pénitence. Au point d’exiger la présence au confessionnal de « 5 heures du matin jusqu’à 9 heures du soir ».

    Aptitude, don, charisme… nombreux sont les mots pour décrire un tel résultat. Pour ma part, tout cela se résume en un seul : la foi.

    La foi que Dieu seul peut donner. Si brûlante qu’elle ne peut que se communiquer… Si authentique que la simple langue provençale peut l’exprimer tout autant que « l’éloquence parisienne ».

    L’authenticité ne trompe pas. Comme il l’a fait pour Jérémie, Eugène de Mazenod et tant d’autres, Dieu continue à nous redire : « Je mets dans ta bouche mes paroles ». (Jér 1.10)

    Dieu est amour. Un amour qui peut envahir toutes les dimensions de nos existences. Un amour qui laissera toujours des traces… parfois invisibles à nos yeux.

    C’est là que la foi intervient et nous donne la persévérance pour aimer encore et toujours.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *