FORMER LES JEUNES À ÊTRE MINISTRES LES UNS POUR LES AUTRES

Tandis que les Missionnaires étaient occupés à s’établir dans leur communauté comme un centre de mission permanente et de prédication des missions paroissiales à l’extérieur, la congrégation des jeunes maintenait ses activités. Chaque jeudi et dimanche, ces jeunes gens venaient passer la journée dans le Couvent des Carmélites. Après trois ans d’existence, il était désormais divisé en une section pour les jeunes et une, pour les membres plus âgés, qui avaient terminé leur école secondaire. Tandis que jusqu’à la fin de 1815, Eugène avait pu être bien présent à toutes les activités, il avait désormais à organiser les jeunes d’une telle façon selon laquelle quelques-uns d’entre eux pourraient se rendre responsables de certaines activités.

Dans l’extrait suivant de ses notes, nous voyons comment on donnait à certains membres de la congrégation la responsabilité – et il appelle cela un ministère – d’aider à la formation des nouveaux membres du groupe :

Je trouve parmi les notes qui ont été prises la nomination qui fut faite d’un certain nombre de congréganistes pour servir de mentors aux nouveaux venus. Comme le choix est infiniment honorable pour eux, je me fais un devoir de rappeler ici leurs noms. Pour la première section on nomma MM. Tavernier, de Magallon et Mouranchon, et pour les jeunes MM. Maurin, Lantelme et Chappuis.
Le ministère qu’ils avaient à remplir à l’égard de leurs confrères ayant beaucoup de rapport avec celui qui est exercé par les Anges, on leur en donna le nom. On peut dire avec vérité que ce nom convenait parfaitement et était on ne peut mieux appliqué à ceux qui devaient le porter tant leur conduite était exemplaire, tant leurs mœurs étaient pures…

Journal de la Congrégation de la Jeunesse, le 4 juillet 1816, E.O. XVI

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1 réponse à FORMER LES JEUNES À ÊTRE MINISTRES LES UNS POUR LES AUTRES

  1. Denyse Mostert dit :

    La jeunesse, c’est l’âge de tous les possibles. C’est la joie profonde devant un avenir qu’il lui appartient de dessiner. Et il est bien connu que les faits vécus dans nos jeunes années laissent plus souvent qu’autrement une trace certaine dans nos existences d’adultes.

    Eugène de Mazenod et ses missionnaires ont conscience d’une telle beauté chez les jeunes laissés à eux-mêmes pendant les années troubles de la Révolution, un riche capital qui ne demande qu’à être mis à jour pour donner du cent pour un. Et, en dépit des tâches déjà écrasantes qui pèsent sur la petite communauté, voici créée la Congrégation de la Jeunesse.

    Celle-ci, « d’abord appelée association, se développe à un rythme rapide et régulier: environ 25 membres à la fin de l’année 1813, une soixantaine en 1814, 120 en 1815, 200 en 1816 … Y sont acceptés « des jeunes à partir de 10-12 ans et de toutes les classes sociales ». (*)

    Pour pallier le manque de temps des missionnaires mais aussi dans le but de développer ferveur et sentiment d’appartenance, « un certain nombre de jeunes, ministres à la conduite exemplaire, vont se consacrer à la formation des nouveaux venus.

    Pour les Congrénatistes, c’est une collaboration basée sur la confiance accordée par Eugène de Mazenod et le bonheur d’à leur tour faire connaître et aimer ce Sauveur venu ouvrir bien grandes leurs perspectives de vie.

    N’y a-t-il pas là un modèle d’Église connu de nos jours sous l’appellation de partenariat clergé/laïcs ? Une réciprocité où il peut être bon de donner ce que nous avons un jour reçu. Afin que d’autres à leur tour deviennent des « multiplicateurs » de la Bonne Nouvelle du Salut.

    (*) http://omiworld.org/dictionary.asp?v=6&vol=1&let=C&ID=156

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