Nous sommes spécialement établis pour convertir les âmes et Dieu nous a montré depuis tant d’années que nous annonçons ses miséricordes aux pécheurs [qu’] il sait opérer des miracles par notre ministère. C’est le sceau de ses approbations.
Examen de conscience, octobre 1826, E.O. XV n.157.
La prédication des missions était la raison majeure de l’existence des Oblats, et ainsi ils se donnèrent généreusement à ce ministère, convaincus qu’ils étaient les coopérateurs du Sauveur Lui-même et Ses instruments ou co-rédempteurs. Le fait, que durant la vie d’Eugène les missions totalisèrent plus de 3000 événements seulement en France, atteste à lui seul la conviction des Oblats concernant l’utilité des missions et la valeur d’y consacrer toute leur vie.
C’est bien le mot « miracle » qu’on lit dans des notes d’Eugène de Mazenod en 1826.
Autant je réfute la notion de « réussite totale » des missions en Provence, autant je crois aux « miracles opérés par le biais » des missionnaires. Parce que c’est la foi en Dieu qui sous-tend leurs efforts, les « miracles » dont il est question se mesurent à l’aune du cœur humain touché par la grâce.
C’est parce que Jésus Christ s’est fait « connaître et aimer » aux Provençaux que tant de conversions intérieures, tant de changements de vie significatifs ont eu lieu. Eugène et ses compagnons ont toutes les raisons d’y voir « le sceau des approbations » de Dieu.
Miracle discret, mais vie nouvelle où les valeurs évangéliques prennent désormais la première place. Que de « miracles » de cette sorte ont lieu tout autour de nous que l’agitation de notre vie nous empêche très souvent de voir !
N’est-ce pas le moment de faire nôtre la demande de Bartimée à Jésus ? « Rabbouni, que je retrouve la vue ! »