LES MISSIONS PAROISSIALES: MOTIVER LES GENS PAR DES ACTIONS SYMBOLIQUES

Pendant les missions, toutes les cérémonies étaient une extension de la prédication, et avaient le même but. Tous les moyens d’instruire et de conduire le peuple à faire l’expérience du Sauveur, et à se convertir, ont été improvisés et essayés. Les actions symboliques et les processions étaient particulièrement importantes parce qu’elles faisaient fortement appel aux sens des participants. Continuant de réfléchir sur la cérémonie autour de la mort, Eugène a écrit dans une lettre :

Le service pour les morts, l’instruction après [l’évangile de] la grand-messe de requiem, la procession et l’absoute au cimetière, avec quelques ferventes paroles analogues à la circonstance, quand le temps permet de sortir, sont de rigueur. Ce qui ne l’est pas, mais ce qui est pourtant très à propos, c’est de faire ouvrir une fosse autour de laquelle on fait l’absoute. Cette fosse est destinée au premier qui payera son tribut à la mort.
Le catafalque dans l’église doit être soigné et l’avis de la veille, pour inviter toute la population à la cérémonie du lendemain, fortement motivé et entraînant pour quiconque a du cœur.

Lettre à Eugène Guigues, le 5 novembre 1837, E.O. IX n. 652

Ce contenu a été publié dans LETTRES, avec comme mot(s)-clé(s) , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

1 réponse à LES MISSIONS PAROISSIALES: MOTIVER LES GENS PAR DES ACTIONS SYMBOLIQUES

  1. Denyse Mostert dit :

    Vraiment, Eugène de Mazenod a le grand souci de rappeler à ses missionnaires le soin qu’ils doivent apporter à tout le symbolisme destiné à faire découvrir aux paroissiens un Sauveur infiniment présent et vers qui il fait bon se tourner.

    Si tout, dans ce temps consacré aux défunts doit être soigné, le Supérieur ne manque pas d’établir une certaine hiérarchie dans les gestes posés. Ainsi « le service pour les morts, l’instruction après [l’évangile de] la grand-messe de requiem, la procession et l’absoute au cimetière, avec quelques ferventes paroles analogues à la circonstance, quand le temps permet de sortir, sont de rigueur ».

    « Ce qui ne l’est pas, poursuit-il, mais ce qui est pourtant très à propos, c’est de faire ouvrir une fosse autour de laquelle on fait l’absoute. »

    On ne peut nier en effet la pertinence de la fosse ouverte devant laquelle chacun réalise qu’il pourrait y descendre le premier. Il est certain qu’elle est une forte incitation à penser davantage aux inéluctables fins de tout être humain.

    Voici bien une pensée importune à laquelle les paroissiens doivent dès lors s’arrêter plus que de coutume. L’angoisse pourrait s’emparer totalement de l’esprit de certains, mais les missionnaires ont veillé à ce que toute la journée ait un effet « entraînant pour quiconque a du cœur ».

    Et le « Libera me » cette belle prière de l’absoute vient rappeler à tous que Dieu n’attend que leur geste de repentance pour les libérer.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *