MISSIONS PAROISSIALES: SOUS LE SIGNE DU LIBÉRATEUR ET DE LA CROIX, SOURCE DE VIE

Notre vocation missionnaire naquit lorsqu’Eugène rencontra l’amour personnel de Dieu pour lui, quand il regarda la Croix. Il passa le reste de sa vie à guider les autres dans cette même expérience libératrice. C’est au pied de la Croix, qu’il invite Henri Tempier à discerner sa vocation à le rejoindre. Le signe distinctif du missionnaire était la Croix qu’il portait en permanence à sa ceinture.

On peut donc comprendre pourquoi les missions paroissiales étaient très clairement et ouvertement menées sous le signe de la Croix. Eugène et ses missionnaires arrivaient dans le village pour inviter tous les villageois à venir partager, à travers la mission,  leur même expérience libératrice.

Monsieur le curé s’approchera du supérieur de la mission et lui remettra le crucifix qu’il a dû porter entre les mains jusque là. Ce crucifix sera assez grand pour être aperçu de loin.
Le supérieur de la mission, l’ayant reçu des mains du curé, le baisera respectueusement et le fera baiser ensuite aux autres missionnaires, qui le baiseront aussi en s’inclinant profondément.
Il en bénira ensuite la multitude, en faisant le signe de la croix vers les quatre parties de l’assemblée.

Règle de 1818, Chapitre deuxième §2

La mission  commençait sous le signe de la Croix, chaque activité durant les 3 à 6 semaines suivantes était menée en référence à la Croix, et l’acte final de la mission était l’érection d’une Croix de Mission, dans un endroit bien en vue, dans le village, comme un rappel permanent.

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Une réponse à MISSIONS PAROISSIALES: SOUS LE SIGNE DU LIBÉRATEUR ET DE LA CROIX, SOURCE DE VIE

  1. Denyse Mostert dit :

    Le signe que nous continuons à tracer sur nous-mêmes, nous parle de cette Croix sur laquelle mourait il y a deux mille ans un juste condamné.

    Condamné pour avoir parlé d’un Père qui aime ses enfants, d’une vie dans la justice, la compassion, l’amour et d’avoir par là défié les puissants qui ont voulu réduire au silence cet « empêcheur de danser en rond ». Pas de quoi pavoiser ! Jésus est mort en paria. Et les foules ont ricané. Et les siens ont pleuré.

    Quel paradoxe que cette expression de « Croix glorieuse » couramment employée en référence au gibet du Golgotha ! Paradoxale, irrationnelle au point d’en être positivement irrecevable. Et pourtant c’est de cette Croix que surgit la Résurrection et avec elle notre foi en la « vie faite pour vivre » à laquelle nous aspirons tous.

    Aujourd’hui, il me faut parler des cinq dernières années de mon mari. Pendant cette phase finale de sa maladie, nous sommes passés par toute une gamme d’émotions avant d’en arriver tout doucement à considérer l’idée de la mort, accueillir le fait qu’elle était partie intégrante de la vie et enfin l’envisager au niveau de notre foi chrétienne. Ces différentes étapes n’ont pas fait disparaître notre chagrin, mais petit à petit, il s’est ouvert sur autre chose. Nous avons pris conscience de ce que la vie avait été bonne pour nous et combien pouvaient l’être encore les moments qu’il nous restait à passer ensemble. Pierre a continué à peindre, il me racontait ses souvenirs qu’en secrétaire attentive je transcrivais une fois revenue à la maison. Et cette croix que nous portions a commencé à nous parler d’éternité, de vie transformée mais toujours présente. Plus tard j’ai pu regrouper une série de photos de cette époque sous le titre : ‘Cinq belles années’.

    Oui, la Croix porte en elle sa victoire. Qu’on ne discerne que tout doucement. Dont on vérifie alors qu’elle a marqué un tournant décisif dans notre vie. Qu’elle est devenue pour nous porteuse de sens, de destin, de bonheur à partager.

    Lors du dernier repas, alors qu’il sait la Croix si proche, Jésus nous parle de peine et de joie : « Vous serez affligés … Votre affliction se tournera en joie » (Jn 16 : 20). Il nous parle de victoire, « Soyez pleins d’assurance, j’ai vaincu le monde », d’amour, « Père je veux que là où je suis, ceux que tu m’as donnés soient eux aussi avec moi » (Jn 17 : 24) et de vie, « la vie éternelle c’est qu’ils te connaissent toi le seul vrai Dieu et celui que tu as envoyé, Jésus Christ ». (Jn 17,3)

    Comme pour les Missionnaires de Provence, il est bon de placer nos vies « sous le signe du Libérateur et de la Croix, source de vie », la Croix qui peut faire de toute existence un matin de Pâques.

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