LA COLLECTE DE FOND: IL FAUT DES BIENFAITEURS POUR QUE LES RÊVES DEVIENNENT RÉALITÉ

La fondation des Missionnaires  entraînait des frais considérables. Un prospectus pour les Missions a été produit, dans lequel un appel était lancé aux bienfaiteurs pour participer financièrement aux activités d’évangélisation des Missionnaires en souscrivant aux frais d’installation de la maison des Missionnaires de Provence.

«Est-il possible qu’ils voulussent se priver des grâces, qui Dieu ne peut manquer d’attacher à la coopération à une œuvre si sainte?
« Le moment n’est pas favorable, on le sent; mais le danger est trop pressant, pour qu’on puisse différer de s’associer à cette bonne œuvre; comme moyen d’y contribuer d’une manière très peu onéreuse, l’on propose des souscriptions ou abonnements pour plusieurs années, selon les facultés d’un chacun.
« On fera dans l’église des missions à Aix des prières journalières pour les bienfaiteurs, et pendant le cours des missions on engagera le peuple à en faire autant.
« Formule de souscription. Je promets de payer chaque année pendant ___ ans (____,) autant toutefois que mes facultés me le permettent, la somme de ___. pour contribuer aux frais de l’établissement de la maison des Missions de Provence, fondé à Aix dans l’ancien couvent des Carmélites».

Rome Archives Generals DM-IX-1

Un bienfaiteur a répondu avec un prêt de 12 000 francs, libre d’intérêt pour un an (peut-être était-ce la mère d’Eugène?). Un cousin de madame de Mazenod, Rose-Joannis a promis la somme de 300 francs.

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1 réponse à LA COLLECTE DE FOND: IL FAUT DES BIENFAITEURS POUR QUE LES RÊVES DEVIENNENT RÉALITÉ

  1. Denyse Mostert dit :

    La fondation des Missionnaires de Provence est vraiment une entreprise, et une entreprise difficile dans tout le sens du terme.

    Tous les facteurs sont réunis pour la considérer comme hasardeuse. Prêt à rembourser, achat d’une bâtisse qui se révèle en mauvais état, coffres à sec qu’il va falloir regarnir , réponse peu encourageante de M. de Mazenod au sujet de ceux qu’Eugène qualifie de « richards de Palerme » et auxquels il pensait avoir recours , et enfin appel à tous sous forme de souscription. Et puis il y a cette inquiétude que les Carmélites pourraient réclamer leur propriété… et aussi ces missionnaires qu’il est difficile de recruter… De quoi amener au burn-out bien des chefs d’entreprise !

    Comment Eugène de Mazenod est-il parvenu à mener à bien cette vision missionnaire à laquelle il ne s’est d’ailleurs résolu que sous ce qu’il appelle « secousse étrangère » ?

    Contre toute logique humaine, on peut répondre : parce qu’il avait tout pour réussir.

    Rien en effet ne manque à celui qui s’est engagé comme malgré lui dans ce chemin difficile. Aucune recherche personnelle dans ce rêve missionnaire mais la volonté de ne travailler que pour« la gloire de Dieu », dans un grand« zèle pour les âmes » de tous ceux-là à qui il faut annoncer Jésus Christ.

    Rien ne va manquer à cet homme issu de l’aristocratie qui se retrouve dans l’obligation toujours difficile de quémander.

    Rien ne va manquer non plus dans le recrutement des futurs compagnons de mission. Dans un langage d’une grande clarté, empreint du zèle qui lui vient de sa foi solide, Eugène va demander, redemander… Et petit à petit des prêtres vont adhérer à la Société des Missionnaires de Provence.

    « Le Seigneur est mon berger, rien ne saurait me manquer… » Voici bien, incarnée en Eugène de Mazenod, la réalité de ces quelques mots du psaume.

    Voilà ce qui a motivé une persévérance sans retour en arrière. C’est d’ailleurs ce voeu supplémentaire que prononcent les Oblats. C’est aussi à quoi nous devons nous exercer dans notre vie d’Associés aux Oblats de Marie Immaculée.

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