VOCATION: FORMER UN SEUL CŒUR ET UNE SEULE AME

Former « un seul cœur et une seule âme » est un concept cher au cœur du fondateur. Comme la taille de la Congrégation a augmenté, il est devenu de plus en plus insistant sur cette unité. Pour Eugène, sa famille missionnaire était la plus belle famille dans le monde entier et il a voulu qu’elle soit la plus unie. C’est pourquoi je trouve que le concept de la « Famille Mazenodienne » est particulièrement approprié pour décrire aujourd’hui tous ceux, laïcs et religieux, qui se sentent appelés à vivre le charisme et la spiritualité de Saint Eugène.

Former un seul cœur et une seule âme… cela était porté par un équilibre dans le mode de vie : une partie de la vie du missionnaire devait être dépensée dans la mission active (la conversion des âmes) et l’autre devait être consacrée à la formation, la prière et l’étude, de manière à être de meilleurs missionnaires. En fait, les missionnaires ont été tellement émus par les besoins des pauvres qu’ils ont généreusement donné la plus grande partie de leur temps dans les activités d’évangélisation directe, et pas suffisamment pour les autres. L’appel constant d’Eugène était en faveur d’un meilleur équilibre: ETRE afin de FAIRE.

Le bonheur nous attend dans cette sainte Société, qui n’aura qu’un cœur et qu’une âme; une partie de l’année sera employée à la conversion des âmes, une autre partie à la retraite, à l’étude, à notre sanctification particulière; je ne vous en dis pas davantage pour le moment, cela suffit pour vous donner un avant-goût des délices spirituels que nous goûterons ensemble.

Lettre à Henri Tempier, le 9 octobre 1815, E.O. VI n 4

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1 réponse à VOCATION: FORMER UN SEUL CŒUR ET UNE SEULE AME

  1. Denyse Mostert dit :

    Un passage des Actes des Apôtres m’a toujours impressionnée et, je dois l’avouer, un peu fatiguée. L’auteur y décrit la façon dont vivait la première communauté chrétienne. « Ils se montraient assidus à l’enseignement des apôtres, fidèles à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières…. Ils mettaient tout en commun… ».

    Et voilà qu’Eugène souhaite un idéal presque semblable pour sa communauté de prêtres !

    Plutôt qu’un vœu pieux qui, pris au sens littéral, n’a pas la beaucoup de chances de se réaliser, n’est-il pas plus juste d’y voir l’intuition du Fondateur qui a compris la nécessité d’un équilibre du corps et de l’âme pour un meilleur service à la mission?

    « Une partie de l’année sera employée à la conversion des âmes, une autre partie à la retraite, à l’étude, à notre sanctification particulière », écrit Eugène au P. Tempier.
    Ce programme, pourra permettre aux missionnaires de se ressourcer auprès de Jésus Christ dont ils sont des passionnés, de regarder dans la sérénité le travail accompli, et de découvrir ensemble de nouvelles façons d’être face à l’apostolat qui les attend.

    Oui, aujourd’hui encore la moisson est abondante… et plus que jamais il y manque des ouvriers ! Et voici la porte ouverte à un activisme qui menace de prendre tellement de place qu’une asphyxie spirituelle peut s’en suivre ! L’activisme devient alors une espèce de condition « sine qua non » à la poursuite de l’évangélisation. L’idée d’arrêt, de ressourcement peut même apparaître comme saugrenue, échappée d’un monde qui n’est plus. Le découragement peut alors chercher à prendre le dessus…

    La moisson est abondante certes… Mais il nous faut prendre en compte les propos pleins de sagesse de notre Fondateur. Et ceux de Jésus qui nous recommande d’aimer notre prochain COMME nous-mêmes. Au bout du compte, la grande famille d’Eugène de Mazenod pourrait expérimenter qu’aujourd’hui encore « le bonheur nous attend dans cette sainte Société, qui n’aura qu’un cœur et qu’une âme ».

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