L’appel:
«Mis à part pour annoncer l’Évangile de Dieu» (Rm 1, 1) les Oblats abandonnent tout à la suite de Jésus Christ.
La réponse: viens et vois et sois transformé
Pour être ses coopérateurs, ils se doivent de le connaître plus intimement, de s’identifier à lui, de le laisser vivre en eux.
La réponse missionnaire : oblation
S’efforçant de le reproduire dans leur vie, ils se veulent obéissants au Père, même jusqu’à la mort, et se mettent au service du peuple de Dieu avec un amour désintéressé. Leur zèle apostolique est soutenu par le don sans réserve de leur oblation, une oblation sans cesse renouvelée dans les exigences de leur mission.
CC&RR, Constitution 2
Toute personne qui répond à l’appel du Sauveur en suivant l’exemple et la spiritualité d’Eugène de Mazenod est “mise à part pour l’Évangile” (Rom 1: 1) , (et) prête à tout laisser pour devenir disciple du Christ”.
Je suis constamment frappé par les mots : « Le don total que nous faisons de nous-mêmes dans notre oblation ». Il m’arrive de penser d’abord à tant de grands Oblats qui ont tout donné pour évangéliser les plus abandonnés – plusieurs d’ailleurs sont devenus martyrs. “Ainsi nous nous donnons nous-mêmes au Père dans l’obéissance, même jusque dans la mort.”
Mais alors, ma perspective s’agrandit pour des gens sans nombre qui ont été également généreux dans leurs vies de service. “Oblation” peut sonner étrange à leurs oreilles quand ils entendent qu’il s’agit d’eux ; mais leur service dédié dans la Famille Mazenodienne n’est rien de moins que ça. Toutes nos missions Oblates, toutes les maisons de notre communauté, tous les travaux sont faits et accomplis par des gens dont le service à la mission n’est rien de moins qu’une oblation.
Alors, il y a nos associés et partenaires qui ne sont pas directement impliqués dans la mission comme telle, mais pénétrés de la spiritualité et des valeurs de Saint Eugène, ils vivent chaque jour la vie d’oblation au service de ceux qui sont dans le besoin autour d’eux – commençant peut-être avec un courage héroïque à servir quelqu’un qui est dans le besoin dans leur propre maison.
Dans mon expérience personnelle, j’ai rencontré des centaines d’exemples d’oblation de laïcs. En l’écrivant, je m’arrête pour rappeler leurs figures, leurs noms et rendre grâce…! Quel cadeau que d’avoir rencontré de tels enseignants du sens de l’oblation ! Quel privilège que de continuer à être enseigné (éduqué) aujourd’hui par les laïcs qui vivent leur oblation derrière les pots et les casseroles, employant les balais pour nettoyer l’église, des réceptionnistes qui accueillent les gens, enseignant le catéchisme, s’occupant des malades et des marginaux… Telle est la face vivante de la Famille Mazenodienne… “le don sans réserve que nous faisons de nous-mêmes dans notre oblation.”
“Vous donnez un tout petit peu quand vous donnez ce que vous possédez. C’est quand vous vous donnez vous-mêmes que vous donnez vraiment.” Khalil Gibran
Avant-hier, j`aurais probablement trouvée inadaptée la réalité de l`oblation relative aux laics. Mais il se fait que le partage d`hier du P. Frank Santucci m`a – on pourrait dire – travaillée en profondeur. J`y ai découvert la possibilité de « tout donner » dans le clair discernement des actions à poser et dans une sérénité d`amour reçu et partagé. Avec la conviction que le service quel qu`il soit, dépasse infiniment« les pots ou les casseroles » qui ne sont la plupart du temps que la pointe de l`iceberg à travers lequel on trouve les plus belles valeurs humaines et divines.
Toute une réflexion que viennent confirmer les mots de Frank aujourd`hui. « Alors, écrit-il, il y a nos associés et partenaires qui ne sont pas directement impliqués dans la mission comme telle, mais pénétrés de la spiritualité et des valeurs de Saint Eugène, ils vivent chaque jour la vie d’oblation au service de ceux qui sont dans le besoin autour d’eux – commençant peut-être avec un courage héroïque à servir quelqu’un qui est dans le besoin dans leur propre maison. ».
Nous sommes nombreux à nous retrouver dans ce service connu souvent par Dieu seul et dans lequel d`ailleurs nous ne sommes pas seuls. Rappelons-nous en effet la promesse de Jésus : « Je ne vous laisserai pas orphelins » (Jean 14-18).
Le Christ est là dans la confiance qui se crée, dans le sourire qui refleurit, dans la joie de retrouver petit à petit une espérance qu`on croyait perdue à jamais. Si ténus soient-ils, ces signes de renaissance chez ceux dont nous prenons soin ne sont-ils pas déjà pour nous « une joie que nul ne peut nous enlever ? » (Jean 17-13)
Alors, Oblats et Associés, allons-y de tout notre cœur ! Pour être les coopérateurs du Christ, apprenons à « le connaître plus intimement, [à nous] identifier à lui,
[à] le laisser vivre en [nous]. Difficile ? Disons parfois exigeants en effet … Mais une vie dans l`amour n`en vaut-elle l`effort ?