L’ ACCOMPAGNEMENT DES MOURANTS

Le jeune membre  de la Congrégation  vit un mois de plus. Pendant ce temps,  Eugene lui rendait de fréquentes visites. Yvon Beaudoin raconte : « Pendant sa première année de prêtrise,  Eugène accompagnait les derniers instants des malades en phase terminale qui le demandaient. Fortuné de Mazenod  écrivit au père du Fondateur le 1er avril 1819 :

vous savez, il ne quitte pas un seul instant les âmes qui lui sont confiées quand elles sont en danger de mort. »

APR FB 1-7

Eugène écrit dans son journal:

Le congréganiste qui fit sa première communion en Viatique le mois passé se trouvant à l’extrémité, MM. les congréganistes se sont assemblés dans l’église de la Madeleine et la cloche ayant annoncé 30 son agonie, M. le Directeur, conformément à l’article du règlement, a fait lui-même les prières des agonisants, et il n’abandonne pas le mourant auprès duquel il se transporte cinq ou six fois par jour, souvent accompagné de quelques congréganistes qui sont bien aise de faire cet acte de charité.

Journal de la Congrégation de la Jeunesse, le 30 mars 1814, E.O. XVI

On rappelle comment  cette pratique l’avait  presque mené à la mort l’année auparavant  lorsqu’il accompagnait les prisonniers de guerre autrichiens qui souffraient du typhus.

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1 réponse à L’ ACCOMPAGNEMENT DES MOURANTS

  1. Denyse Mostert dit :

    Parmi les « pauvres aux multiples visages » que notre Fondateur, et après lui les Oblats de Marie Immaculée placent en première place de leur engagement apostolique, qui peut être plus démuni que ces mourants croupissants dans les prisons de la Révolution à qui Eugène apporte réconfort d’une présence et consolation de la foi ?

    En cette année 1814, La Congrégation pour la Jeunesse vit un moment difficile. « Victor Joseph Antoine Chabot » ce jeune postulant « âgé d’environ 13 ans » est mourant. On imagine la consternation chez ses compagnons. Tant de projets partagés avec Victor qui s’écroulent ! La belle et fructueuse vie de chrétien et d’apôtre qu’ils se promettaient, voici que leur compagnon ne la connaîtra pas ! Comment vont réagir ces jeunes devant la vie de l’un des leurs qui se termine d’une manière aussi abrupte?

    Le prêtre au cœur brûlant de reconnaissance envers la Miséricorde divine va savoir orienter vers Dieu une détresse qui aurait pu devenir paralysante. Victor ne sera pas seul. Secours des Sacrements, prières de ses compagnons, présences aimantes viennent adoucir les derniers moments du jeune homme qui se trouve, note Eugène « dans d’excellentes dispositions ».

    La mort, avec la souffrance qui bien souvent l’accompagne, le détachement absolu qu’elle implique, son absurdité apparente, son cortège de questions insolubles, continue à préoccuper l’humanité. Plus souvent qu’à son tour, on préfère l’occulter, en parler le moins possible et parfois se refuser à voir la détresse de ceux qui vivent leurs derniers moments.

    La foi, si grande soit-elle, n’empêche ni nos peurs, ni nos souffrances. Jésus a pleuré devant Lazare au tombeau. Jésus a eu mal à Gethsémani, il a demandé que la souffrance s’éloigne de lui. Et Marie a souffert de tout le mal fait à son Fils.

    « Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis ” (*), a promis Jésus au larron agonisant à ses côtés. N’est-ce pas l’amour même du Christ en croix qu’Eugène de Mazenod n’a eu de cesse d’apporter à ceux-là qui allaient mourir ?

    (*) (Luc 23 : 39 – 43)

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