RENDRE LE PEUPLE CAPABLE D’EXPÉRIMENTER LA PRÉSENCE DE DIEU

Chaque soir, les communautés Oblates doivent organiser la prière dans leurs églises publiques pour les personnes du lieu. Eugène leur rappelle que le but de cet exercice n’est pas de donner un sermon au peuple, mais de leur donner des réflexions qui pourront les aider à entrer dans une prière méditative. Parfois les prédicateurs peuvent être emportés par leurs propres mots et perdre de vue le but de toute prédication : rendre le peuple capable d’expérimenter la présence de Dieu et de jouir de cette présence dans la méditation.

…  Ne perdez pas de vue qu’il ne s’agit pas, dans cet exercice, de prêcher, mais de fournir matière à la méditation [des fidèles]… Je me suis toujours récrié contre les cris que l’on poussait

Lettre à Jean-Baptiste Honorat, le 26 août 1826, EO VI n. 252

 

“En tournant vos yeux sur Dieu, toute votre âme sera remplie de Dieu. Commencez toujours votre prière en présence de Dieu.”      Saint François de Sales

 

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1 réponse à RENDRE LE PEUPLE CAPABLE D’EXPÉRIMENTER LA PRÉSENCE DE DIEU

  1. Denyse Mostert dit :

    Lettre à Jean-Baptiste Honorat, le 26 août 1826

    Eugène de Mazenod a l’oeil à tout. Rien de ce qui se passe dans la communauté ne lui est indifférent à plus forte raison lorsqu’il s’agit de la manière de rejoindre les gens.

    Aujourd’hui il s’adresse au P. Jean-Baptiste Honorat. « Durant les 20 premières années de son sacerdoce, [celui-ci] vécut dans l’intimité du Fondateur de la communauté…et se montra un missionnaire soumis et d’un zèle presque immodéré ». (*) Jean-Baptiste Honorat s’est-il laissé emporter par ses émotions ? Était-il un de ceux qui énoncent des discours que la plupart des fidèles n’auront ni la capacité, ni d’ailleurs le temps de saisir à travers des flots de paroles ? Probablement un peu de cela puisqu’Eugène lui rappelle formellement ses obligations qui sont « de fournir matière à la méditation [des fidèles]… » et tient bon d’ajouter abruptement : «Je me suis toujours récrié contre les cris que l’on poussait. »

    Qui n’a expérimenté de se retrouver un jour avec, comme souvenir majeur, la forme flamboyante de l’exposé qu’on vient d’entendre ? On peut bien sûr en aimer la tournure élégante… Force est cependant de reconnaître que de tels discours ne laissent guère de place à des moments de méditation indispensables à la vraie prière.

    Attention aux autres, simplicité, authenticité me semblent les qualités nécessaires pour toucher les cœurs, à plus forte raison s’il s’agit de faire découvrir les réalités intérieures qui font vivre. On ne peut parler vraiment de Jésus Christ sans croire en lui, on ne peut recevoir l’attention des autres si on s’exprime en un langage éloigné du leur, on ne peut leur donner le goût d’aimer si Dieu ne transparaît pas en filigrane à travers nos vies.

    (*)http://www.omiworld.org/dictionary.asp?v=6&vol=1&let=H&ID=242

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