NOS SAINTES LITURGIES NE SONT PAS DES SPECTACLES

Eugène aimait suivre les liturgies à Rome, et dans son journal, il note plusieurs menus détails à leur sujet – spécialement lors des cérémonies papales.  Il essayait habituellement de se placer autant que possible aux premières loges. Le Dimanche des Rameaux, il était agacé à cause des nombreux touristes qui occupaient les premières places.

Dimanche des Rameaux: Je me suis rendu à la chapelle Sixtine dès neuf heures. Ce n’est pas sans peine que j’ai pu arriver à l’enceinte. Tout était encombré, mais j’ai percé la foule, et l’huissier m’a fait entrer dans l’enceinte privilégiée où l’on ne laisse entrer que trop d’étrangers qui l’obstruent, et surtout des Anglais qui s’y tiennent fort mal. On pourrait se dispenser de leur procurer l’agrément de ce spectacle, car nos saintes cérémonies ne sont pas autre chose pour eux.

Journal Romain, le 19 Mars 1826, EO XVII

Pour Eugène , la liturgie devait toujours être célébrée avec respect et il se montrait intolérant quand ce n’était pas le cas et quand les gens n’appréciaient pas sa beauté et son importance.

 

« La liturgie est le sommet auquel tend l’action de l’Église; et en même temps, elle est la source d’où découle toute sa vertu. »    Vatican II, Constitution sur la Sainte Liturgie, no 10.

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1 réponse à NOS SAINTES LITURGIES NE SONT PAS DES SPECTACLES

  1. Denyse Mostert dit :

    Journal Romain, le 19 Mars 1826

    On sait combien Eugène de Mazenod vit intensément les célébrations liturgiques.
    Qu’il aime se trouver proche de l’autel pour suivre la cérémonie des Rameaux 1826 à Rome, rien que de très normal mais voilà hélas une chose qu’il n’est pas seul à vouloir.

    Il s’est pourtant présenté de bonne heure, ce qui ne l’a pas empêché de devoir jouer des coudes pour entrer dans le lieu du culte. Eugène est indigné : « Tout était encombré, mais j’ai percé la foule, et l’huissier m’a fait entrer dans l’enceinte privilégiée où l’on ne laisse entrer que trop d’étrangers qui l’obstruent, et surtout des Anglais qui s’y tiennent fort mal. »

    Souci encore bien d’actualité en 2014 ! Tous les étés, des pèlerins venus d’un peu partout affluent à Notre-Dame-du-Cap. Difficile de discerner parmi eux piété mariale ou simple envie de voir ce lieu classé en tête de liste pour l’Amérique du Nord. Tout ce qu’on peut en dire, c’est que tout ce monde a indistinctement répondu à un appel qu’il ne nous appartient pas de juger. Qui sait d’ailleurs ce que peut apporter une atmosphère de sérénité ?

    Le difficile équilibre entre prière et villégiature, il me semble que c’est à nous qu’il appartient de le favoriser par une attitude d’authentique piété et d’accueil sincère…

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