QUE JE PUISSE ME VOIR TEL QUE VOUS ME VOYEZ

Eugène veut que sa retraite soit un temps d’évaluation honnête et de conversion. Il prie :

Seigneur, faites luire sur moi un rayon de votre céleste lumière afin que je puisse me connaître tel que je suis à vos yeux:
inspirez à mon âme les sentiments dont elle doit être pénétrée à la vue de ses péchés;
donnez-moi, je vous le demande, par les mérites infinis de votre Passion, par votre Sang précieux répandu pour moi, par l’intercession de votre très sainte Mère,
donnez-moi l’esprit de componction qui me convertisse et me change; que votre grâce fasse revivre en moi les dons, je ne dis pas les vertus, que vous m’aviez départis et que je n’ai pas fait valoir en serviteur fidèle,
que je sorte de cette retraite plein d’une nouvelle vigueur, fermement résolu non seulement de faire le bien, mais tout le bien qu’il me sera permis de faire.
O mon Dieu, souvenez-vous de vos miséricordes, car vous êtes mon Dieu, Deus meus es tu et je suis votre pauvre serviteur Quia ego servus tuus

Notes de retraite, Mai 1824, EO XV n. 156

 

Psaume 118:28: « Tu es mon Dieu! et je te célèbre, mon Dieu, et je t’exalte. »

Psaume 116:16 :  « De grâce! SEIGNEUR, puisque je suis ton serviteur, ton serviteur, le fils de ta servante. Tu as dénoué mes liens. »

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1 réponse à QUE JE PUISSE ME VOIR TEL QUE VOUS ME VOYEZ

  1. Denyse Mostert dit :

    Retraite 1824.

    Le Vicaire général de Marseille ne voit plus clair dans sa vie. « Que je puisse me connaître tel que je suis à vos yeux », implore-t-il avec ferveur…

    Se connaître tel qu’on est réellement, condition sine qua non pour le disciple de Jésus Christ. Comment demeurer témoin du Royaume alors qu’il faut faire face à un monde d’intrigues, de jalousie, de bassesses de toutes sortes? Où se trouve la frontière entre devoir et péché ? Comment s’aimer soi-même si l’on n’est pas convaincu de l’amour indéfectible de Dieu ? Tant de ‘comment’ ne risquent-ils pas de devenir des ‘pourquoi’ voire même des ‘à quoi bon’, si l’on n’y prend garde ?

    Loin d’être une inconsistante élucubration de l’esprit ce retour sur soi-même devant Dieu va devenir révélateur impitoyable de ce que nous sommes vraiment. On ne peut tromper Celui qu’on nomme « l’au-delà de tout », Celui qui nous est plus présent que nous-même, mais aussi Celui qui veut pour ses enfants la joie des Béatitudes.

    Nous sommes aimés de Dieu. Dès que nous en prenons conscience comme il en est pour Eugène, notre « esprit de componction » s’oriente vers un changement bien réel. «Que je sorte de cette retraite plein d’une nouvelle vigueur, fermement résolu non seulement de faire le bien, mais tout le bien qu’il me sera permis de faire » demande-t-il encore.

    La prière reçue au tout début de notre engagement de Laïcs associés devient alors suite logique. « Seigneur… enseigne-nous à regarder notre monde avec les yeux du Christ en croix, confiants que la puissance de sa résurrection l’emportera sur nos misères et nos peines. »

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