J’invoque à cet effet l’intercession de la très sainte et immaculée vierge Marie, Mère de Dieu,
osant lui rappeler en toute humilité, mais avec consolation, le dévouement filial de toute ma vie
et le désir que j’ai toujours eu de la faire connaître et aimer et de propager son culte en tous lieux
par le ministère de ceux que l’Eglise m’a donnés pour enfants et qui se sont associés à mes vœux.
Extrait du testament d’Eugène de Mazenod, le 1 août 1854, E.O. XV n. 191
« Voyant ainsi sa mère et près d’elle le disciple qu’il aimait, Jésus dit à sa mère: «Femme, voici ton fils.» Il dit ensuite au disciple: «Voici ta mère.» Et depuis cette heure-là, le disciple la prit chez lui. » Jean 19,26-27
Qu’en est-il au juste de la dévotion mariale d’Eugène ?
Ses parents connaissent et prient Marie. « On sait que la récitation de l’office de la sainte Vierge est la prière préférée de Marie-Rose Joannis (…) que la dévotion de son père est ’’particulière’’ et qu’il n’a jamais laissé passer un jour sans l’invoquer à plusieurs reprises… au milieu même de [ses] plus grands dérèglements. » (*) Pendant les années d’exode, Marie va demeurer présente au cœur du jeune garçon.
Quoique les écrits du Fondateur ne foisonnent pas à son sujet, on peut dire que la Vierge fait partie de sa vie. Témoin la ferveur du 15 août 1822 et cette confidence au P. Tempier : « Je n’avais pas senti depuis longtemps tant de bonheur à parler de ses grandeurs et à exciter les chrétiens à mettre en elle toute leur confiance… »
Témoin aussi cette joie lorsque «la petite Société reçoit l’approbation de Léon XII le 17 février 1826 et devient alors la Congrégation des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée. » (**) N’est-ce pas à cette occasion qu’Eugène de Mazenod va s’écrier que ce nom est un laisser-passer pour le ciel ?
Et puis il y a les mots testamentaires qui ne peuvent tromper : «J’invoque (…) l’intercession de la très sainte et immaculée vierge Marie, Mère de Dieu,
osant lui rappeler en toute humilité, mais avec consolation, le dévouement filial de toute ma vie… »
Eugène vivra plusieurs années encore. Comment douter de sa dévotion sincère en la Mère du Christ alors que, en 1861, sa vie va s’achève aux derniers accents du ‘’Salve Regina’’ ?
Comme l’apôtre Jean, il a pris Marie chez lui. C’est en s’appuyant sur ce guide sûr qu’il a consacré sa vie « à faire connaître et aimer Jésus Christ ».
(*)http://www.omiworld.org/dictionary.asp?v=10&vol=1&let=M
(**)http://www.omiworld.org/content.asp?sezID=&catID=0&artID=2&pag=5