UNE FOIS QUE VOUS SEREZ LIBÉRÉS DU PÉCHÉ, LA LUMIÈRE SUCCÉDERA AUX PROFONDES TÉNÈBRES QUI RÉGNAIENT DANS VOS ÂMES

C’est la conclusion du sermon : une invitation à se déplacer pour expérimenter l’amour de Dieu dans le sacrement de la confession. Après avoir tonné contre ses auditeurs pour leur faire prendre conscience de la gravité du péché et les inciter à la conversion, il conclut maintenant en parlant avec enthousiasme de la joie de la libération dont ils feront l’expérience. Ceci fait écho à l’Evangile de Luc au chapitre 4 : « Je suis venu annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres, aux captifs la libération, aux aveugles le retour à la vue ».

Oui, mes frères, venez, et vous verrez avec quelle joie nous vous aiderons à porter votre joug qui ne vous paraîtra lourd que les premiers instants de votre conversion,
car quand une fois dégagés du vice, la lumière aura succédé aux profondes ténèbres qui régnaient dans vos âmes.
Dieu vous paraîtra si aimable, il remplira vos cœurs d’une si grande consolation,
il vous investira d’une si grande force que, nouveaux Samsons, vous arracherez d’un bras vigoureux les portes qui vous tenaient captifs,
et chargés de ces précieuses dépouilles, vous volerez jusqu’au sommet de la montagne, d’où vous insulterez à vos ennemis qui vous paraîtront alors aussi méprisables, aussi haïssables qu’ils vous paraissent séduisants aujourd’hui.

Instruction familière sur la confession, prêchée en pro­vençal, le quatrième dimanche de carême, [28 mars] de l’année 1813 E.O. XV n. 115

Ce contenu a été publié dans SERMONS, avec comme mot(s)-clé(s) , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

1 réponse à UNE FOIS QUE VOUS SEREZ LIBÉRÉS DU PÉCHÉ, LA LUMIÈRE SUCCÉDERA AUX PROFONDES TÉNÈBRES QUI RÉGNAIENT DANS VOS ÂMES

  1. Mostert Denyse dit :

    Dans un langage qui n’est pas sans rappeler celui des psalmistes, la conclusion des enseignements du Carême 1813 se révèle une véritable apothéose. Comme la finale grandiose d’une symphonie superbe …

    Pouvons-nous également faire nôtres ces mots qui annonçaient une vie libérée aux auditeurs d’Eugène de Mazenod?

    Nous avons tous vécu des moments de conversion. Et expérimenté combien cette nouvelle attitude venait donner à nos existences une saveur nettement plus évangélique. Ce sont ces tournants décisifs qui nous rendent capables de nous appuyer sur notre propre expérience pour confirmer les propos de saint Eugène, car à nous aussi ils parlent de « joie… de lumière… d’un Dieu qui continue à offrir consolation… [et] force… »

    Pour cette vie nouvelle il nous faut rendre grâce… Sans oublier, comme l’écrit si justement Le P. Paul Arsenault, o.m.i., que « Jésus… a prévenu ceux ou celles qui veulent être ses disciples que le chemin serait parfois ardu et jalonné d’embûches. »

    C’est ici que la confiance au « Dieu de l’Impossible » prend toute sa signification.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *