FAIRE UN ESPACE POUR QUE DIEU REMPLISSE NOTRE VIDE

Eugène mettait beaucoup d’importance sur la période de formation au noviciat des jeunes Oblats – c’était une occasion de faire de la place à Dieu, d’apprendre et de s’imprégner des valeurs de la vie religieuse oblate. L’esprit de la période de noviciat n’est pas seulement pour les futurs Oblats. Tous ceux qui songent sérieusement à grandir spirituellement ont besoin de construire un espace pour se concentrer sur la présence et le travail de Dieu dans leurs vies.

Je crois devoir te prévenir qu’à dater de la fin de l’année scolaire, c’est à dire du mois de juillet, on n’étudiera plus au noviciat. L’étude ne peut guère s’allier avec le grand recueillement et les pensées toutes célestes et surnaturelles qui doivent occuper continuellement des novices. Nous avons fait l’expérience que l’étude absorbe une partie trop considérable du temps qui
n’est pas déjà trop long pour être employé à acquérir tant de vertus et à se former dans l’esprit de la Société. L’étude, dans ce moment, est pour ainsi dire un trou par lequel s’écoule une portion de la matière que l’on met dans le moule.

Lettre à Jean Baptiste Honorat, le 4 mai 1828, EO VII n 299

 Aujourd’hui dans notre Règle de Vie, nous lisons :

“ Guidés par l’Esprit qui vit en eux, les novices grandissent en amitié avec le Christ et entrent graduellement, par la prière et la liturgie, dans le mystère du Salut. Ils prennent l’habitude d’écouter le Seigneur dans l’Écriture, de le rencontrer dans l’Eucharistie, de le reconnaître dans les hommes et les événements. Ils en viennent à contempler l’action de Dieu dans la vie et la mission du Fondateur, dans l’histoire et les traditions de la Congrégation. Des occasions de travail apostolique en milieu oblat leur permettent de mieux saisir les exigences de la vocation missionnaire et l’unité de la vie religieuse apostolique.” CC&RR Constitution 56

 

“Il y a un vide façonné par Dieu  dans le cœur de chaque personne qui ne peut être comblé par aucune  chose créée, mais seulement par Dieu, le Créateur, qui s’est fait connaître par Jésus.”   Blaise Pascal

Ce contenu a été publié dans LETTRES, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

1 réponse à FAIRE UN ESPACE POUR QUE DIEU REMPLISSE NOTRE VIDE

  1. Denyse Mostert dit :

    Lettre à Jean Baptiste Honorat, le 4 mai 1828

    « Le Fondateur, écrivait récemment Frank Santucci, désire « élever le niveau intellectuel à l’intérieur de la Congrégation ». (*) À ce sujet, je me demandais si ce souhait consistait à transformer en intellectuels chevronnés des missionnaires destinés à être en contact avec les gens ordinaires. Et je trouvais que cette idée sonnait faux dès le départ.

    Avec la lettre au P. Honorat, Eugène vient dissiper toute crainte. « À dater de la fin de l’année scolaire… on n’étudiera plus au noviciat… l’étude ne peut guère s’allier avec le grand recueillement et les pensées toutes célestes et surnaturelles qui doivent occuper continuellement des novices… elle absorbe une partie trop considérable du temps qui n’est pas déjà trop long pour être employé à acquérir tant de vertus et à se former dans l’esprit de la Société. »

    C’est clair et net : si indispensable qu’elle soit, l’étude ne peut prendre toute la place dans la formation du missionnaire. Vient le moment de laisser Dieu être Dieu, de le retrouver bien présent en nous et autour de nous, de considérer son action chez le Fondateur, dans l’histoire de la Congrégation et dans tout disciple du Christ.

    On peut alors poursuivre sa mission avec au cœur une chaleur heureuse venue remplacer le vide dont nous avons un instant souffert.

    (*) http://www.eugenedemazenod.net/fra/?p=2326

Répondre à Denyse Mostert Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *