JE NE VOIS PAS COMMENT CE MINISTÈRE PAROISSIAL PEUT ÊTRE LA VOCATION DE NOS MISSIONNAIRES

Eugène et les Missionnaires furent contactés pour s’établir à Alais, dans le diocèse de Nîmes. En se déplaçant pour évaluer la situation, il en dit un mot à Henri Tempier :

… En attendant, on vous offre de vous loger par loyer dans une petite maison, aux frais de la fabrique de la paroisse, pour servir de vicaire au curé et le dimanche aller, à deux ou trois lieues d’Alais, dire la messe dans différentes paroisses vacantes. Je ne sache pas que ce soit là la vocation de nos missionnaires. C’est pourquoi je suis très déterminé à ne point accepter les offres qui nous seront faites. Cependant, nous allons nous mettre en route pour Alais afin de n’avoir pas l’air d’agir inconsidérément et sans connaissance de cause.
Tout n’est pourtant pas désespéré et le bon Dieu, qui connaît nos bons désirs et la pureté de nos vues, pourvoira sans doute à son œuvre.

Lettre à Henri Tempier, 7 avril 1825, EO VI n.176

 Dans le processus de discernement, il avait à être ouvert à tous les aspects de la situation de façon à comprendre la volonté de Dieu à leur endroit, à ce moment-là. Ce qui était clair pour Eugène, toutefois, c’est que les Oblats de France n’acceptaient pas le ministère paroissial – leur mission étant plutôt de s’occuper de ceux qui n’étaient pas concernés par les structures locales d’une paroisse.

 

« La méthode la plus sûre pour arriver à connaître les desseins éternels de Dieu à notre égard doit être trouvée dans le bon usage du moment présent. La volonté de Dieu ne nous arrive pas en un tout, mais en fragments, et généralement en petits fragments. Il est de notre affaire de les rassembler ensemble, et d’en vivre en une seule vocation ordonnée. » Frederick W. Faber

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1 réponse à JE NE VOIS PAS COMMENT CE MINISTÈRE PAROISSIAL PEUT ÊTRE LA VOCATION DE NOS MISSIONNAIRES

  1. Denyse Mostert dit :

    En 1845, les Missionnaires de Provence se sont fait connaître un peu partout. Rien de plus normal donc que le diocèse de Nîmes requière leurs services. Il s’agirait de s’établir à Alais « pour servir de vicaire au curé et le dimanche aller, à deux ou trois lieues d’Alais, dire la messe dans différentes paroisses vacantes. »

    Rien à dire sur les conditions. La fabrique est prête à se charger des frais de logement et le besoin de prêtres se fait sentir». Cependant, quelque alléchantes qu’elles soient, Eugène de Mazenod ne peut les accepter.

    Refus difficile quand il s’agit d’épargner des susceptibilités ! Voici bien pourquoi le Fondateur décide d’y mettre des formes. D’abord se rendre sur place « afin de n’avoir pas l’air d’agir inconsidérément et sans connaissance de cause. » Ensuite, avec l’aide de Dieu, faire comprendre que la mission spécifique de la Congrégration est de ‘’ s’occuper de ceux qui [ne sont]pas concernés par les structures locales d’une paroisse.’’

    Les autorités auront-elles compris ? Ceci ne semble plus du ressort du Fondateur. « Le bon Dieu, qui connaît nos bons désirs et la pureté de nos vues, pourvoira sans doute à son œuvre. »

    Ceci ne signifie aucunement que le tout se soit fait sans heurts ni questionnement. On peut imaginer la somme de prière, de réflexion et de consultations qui ont conduit à cette décision. On peut penser aussi que le fidèle Henri Tempier abondait en ce sens. En a-t-il été de même pour les Missionnaires ?

    Quoiqu’il en soit, l’attitude allait de soi qui s’appuyait sur le charisme même de la famille oblate. Puissent nos refus l’être aussi par fidélité à notre mission spécifique.

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