SOLIDAIRES DANS NOS VIES

À partir de Marseille, Eugène garda le contact avec tous les Oblats d’Aix et du Laus, et montra de l’intérêt pour la vie et l’esprit de chaque communauté et ses membres. La seule façon de communiquer avec eux régulièrement était par lettres. Et en raison de cela, il développa l’habitude de passer les jours autour du premier Vendredi de chaque mois en compagnie de la communauté d’Aix.

Je t’ordonne très expressément de demander la permission de faire gras ce carême et de consulter M. d’Astros pour qu’il décide que tu ne peux pas jeûner. S’il y a quelqu’un autre dans la maison, comme le p. Sumien par exemple, qui ne puisse pas non plus faire maigre, tu les feras manger à une seconde table. Adieu.
Les élections m’empêchent d’être à Aix le premier vendredi du mois.

Lettre à Hippolyte Courtès, 1er mars, 1824, EO VI n. 131

Quelques jours plus tard, il s’excusa d’avoir manqué ce moment important en compagnie de la communauté

Je vous écris un mot pour vous montrer mon regret de ne pas avoir été en mesure, ce mois-ci, de garder le rendez-vous du premier Vendredi. 

Lettre à Hippolyte Courtés, 10 mars, 1824, dans YENVEUX, IV, 122.

 “Unis par l’obéissance et la charité, tous, prêtres et Frères, restent solidaires les uns des autres dans leur vie et leur action missionnaires même si, dispersés pour le bien de l’Évangile, ils ne peuvent qu’à de brefs intervalles goûter les bienfaits de la vie commune.Chaque communauté adopte le rythme de vie et de prière qui correspond le mieux à sa fin.”                            OMI CC&RR Constitution 38

Ce contenu a été publié dans LETTRES, avec comme mot(s)-clé(s) . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

1 réponse à SOLIDAIRES DANS NOS VIES

  1. Denyse Mostert dit :

    À Marseille, le Vicaire général fait face à une tâche écrasante, dans un milieu plus souvent hostile qu’à son tour et rendue plus pénible encore par l’éloignement d’avec ses chères communautés.

    Mais il est impensable pour le Fondateur de demeurer étranger à ses fils ! À périodes régulières, il va venir se ressourcer auprès d’eux et pailler l’éloignement par un courrier assidu qui nous permet aujourd’hui de si bien le connaître.

    Au P. Courtès par exemple, il donne l’ordre express de : « consulter M. d’Astros pour qu’il décide que tu ne peux pas jeûner. » Voici donc un Supérieur au courant de tout ce qui touche ses missionnaires, tant au physique que dans le domaine spirituel, un père qui veille à leur bien-être et un chrétien convaincu que l’obéissance aveugle aux lois, fussent-elles d’Église, doit parfois céder le pas au bon sens.

    « Même dispersés pour le bien de l’évangile, « stipule la Règle, « prêtres et Frères, restent solidaires les uns des autres dans leur vie et leur action missionnaires ». On ne peut oublier la recommandation d’Eugène de se retrouver en communion devant le Saint-Sacrement. Comme on reste ébahi devant la quantité de lettres toutes plus significatives les unes que les autres qui vont rejoindre les Missionnaires de Provence et plus tard les Oblats de Marie Immaculée aux quatre coins du monde.

    À notre époque de courrier électronique, web-cam et textos en tous genres, on réalise mal l’énergie incroyable de ce Fondateur demeuré si proche des siens malgré la distance…

    Eugène de Mazenod, c’est un homme à la stature de géant, un prêtre fidèle à l’appel du Vendredi-Saint et un saint dont la réputation d’héroïsme n’est pas surfaite !

Répondre à Denyse Mostert Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *