ARRACHÉ DES GRIFFES DE LA MORT

Pendant que la plupart des gens qui avaient contracté le typhus mourraient, la récupération quasi miraculeuse d’Eugène fut attribuée à la prière des jeunes.

 C’est alors qu’ils déployèrent ces sentiments de foi et de confiance en Dieu, que je prie le Seigneur de leur conserver toujours. Ils ne se contentèrent pas de venir plusieurs fois par jour à ma porte pour y apprendre de mes nouvelles qui étaient tous les jours plus alarmantes; ils n’eurent pas de peine à comprendre qu’il fallait demander à Dieu ce que les hommes ne se flattaient plus d’obtenir par leur art. Ils s’adressèrent en effet au Suprême Modérateur de toutes choses, et s’appuyant de la puissante intercession de la très sainte Vierge, de celle du grand saint Joseph, et d’autres saints auxquels ils avaient le plus de dévotion, ils commencèrent des prières qui, jointes aux autres que l’on eut la charité de faire pour moi, m’arrachèrent des bras de la mort dont j’étais presque devenu la proie. Et comment la bonté de Dieu n’aurait-elle pas été touchée de la ferveur, de la confiance, de la persévérance avec lesquelles ces jeunes gens priaient le Seigneur de leur rendre leur père.

 Journal de la Congrégation de la Jeunesse, mai 1814, E.O. XVI

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1 réponse à ARRACHÉ DES GRIFFES DE LA MORT

  1. Denyse Mostert dit :

    Le Dictionnaire des Valeurs Oblates consacre un chapitre au 4ième vœu que prononcent les Oblats de Marie Immaculée. William L. Watson écrit à ce sujet que « le vœu de persévérance a, en plus de sa valeur de témoignage, une double portée : la stabilité de l’individu et la survie de la Congrégation… [C’est] une vertu qui vient appuyer les autres… un pas nouveau en un chemin nouveau… un engagement ferme dans un processus précis de croissance. »

    Aucun doute là-dessus. Eugène de Mazenod a su l’inculquer à ses chers enfants ! Juste à lire en quels termes il relate leur assiduité à venir, plusieurs fois par jour, s’enquérir de son état de santé… Juste à voir comment ils ne se sont pas laissés abattre par le caractère de plus en plus alarmant de ces nouvelles… Juste à entendre Eugène mentionner avec quelle « foi et confiance en Dieu… ils commencèrent des prières qui, jointes aux autres que l’on eut la charité de faire pour moi, m’arrachèrent des bras de la mort dont j’étais presque devenu la proie »… Tout cela nous parle de persévérance !

    N’est-ce pas aussi cette persévérance, d’ailleurs associée à un caractère tout d’une pièce, qui a permis à Eugène d’avancer contre vents et marées pour demeurer fidèle à sa mission ? Une mission difficile qui demandait de l’audace pour sortir des sentiers battus, tenir bon dans les difficultés et garder solides en lui « foi et confiance en Dieu » et « zèle pour les âmes ».

    Cette mission bâtie sur le roc de la foi, de la confiance et de la persévérance, c’est à nous, sa grande famille, qu’il appartient de la continuer dans notre monde également chaotique. Nous avons à y refaire chaque jour nos forces intérieures, à travailler à cette conversion, objet du 35ième Chapitre général.

    Et cette « conversion personnelle et communautaire » n’est-ce pas ensemble que nous avons à la bâtir ? C’est dans une communion authentique que nous pourrons unir nos forces pour proclamer, chacun dans notre milieu et de manière bien concrète notre « option préférentielle pour les pauvres aux multiples visages ».

    J’aime terminer par des mots qui me reviennent souvent : ensemble pour la Mission.

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