LES MISSIONS PAROISSIALES: APPLIQUER L’ÉVANGILE À DES SITUATIONS DE VIE SPÉCIFIQUES

Les missions avaient pour but d’amener tous les groupes à vivre l’Évangile, dans le contexte de leur situation de vie particulière. La mission prêchée en 1849 à Manchester en donne un exemple. Les Oblats en Angleterre ont répondu au problème de l’abus d’alcool en proposant aux grands buveurs une solution pratique : ils ont formé une association pour encourager la tempérance. Le père Casimir Aubert écrit à Eugène :

nous avons laissé un autre souvenir de mission qui revient à peu près au même. Nous avons érigé dans cette église les stations de la Via Crucis. Nous avons également eu une espèce de compensation dans une cérémonie qui n’est pas encore connue sur le continent européen, je veux dire, l’engagement solennel dans la Société de tempérance. A la voix du père Cooke, disciple fidèle du père Mathieu, comme vous le savez, plus de cinq cents personnes se sont enrôlées sous la bannière de cette association et ont fait serment, au pied des autels, de s’abstenir pendant le reste de leur vie de toute boisson enivrante. Je dois ajouter qu’un bon nombre avaient besoin de ce remède, car c’est inconcevable que l’ivrognerie règne d’une manière si générale parmi les classes ouvrières dans les grandes villes d’Angleterre, et ce qui est pire encore, presqu’autant chez les femmes que chez les hommes.

Le Fondateur transcrit une lettre, sans date, du p. Casimir Aubert –
reproduite dans E.O. III, n. 34, note 2

 

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Une réponse à LES MISSIONS PAROISSIALES: APPLIQUER L’ÉVANGILE À DES SITUATIONS DE VIE SPÉCIFIQUES

  1. Denyse Mostert dit :

    Lors de mon arrivée au Canada, il m’a fallu quelque temps pour apprendre que les « Lacordaire », qui revenaient de temps à autres dans les conversations, étaient les membres d’associations parrainées par l’Église regroupant des hommes qui s’engageaient à être abstinents vis-à-vis de la consommation d’alcool

    Mon admiration envers un mouvement qui a probablement empêché bien des drames dans le passé demeure. Bien sûr une telle pratique se révèle impensable de nos jours. Il faut heureusement reconnaître que d’autres façons de lutter contre les dangers de l’alcoolisme existent.

    Qui ne connaît le leimotiv de la Société des Alcools: « La modération a bien meilleur goût » ? Modération d’ailleurs encore loin d’être atteinte si on en juge par les tragédies qui continuent à découler de facultés affaiblies au volant et tant de drames intimes qui éclatent après des libations exagérées.

    Je pense aussi aux multiples et solides campagnes de sensibilisation, aux mesures policières de plus en plus sévères en ce qui concerne l’alcool au volant.

    Et bien sûr, il faut souligner l’existence de nombreux centres spécialisés où les personnes qui le désirent peuvent bénéficier d’une aide efficace pour leur retour à une vie sobre.

    Il est incontestable que le tout contribue à maintenir l’esprit ouvert aux effets dévastateurs d’un moment où l’alcool prend le pas sur toute volonté.

    Mais finalement que tout cela ne nous interdise pas de prendre en toute sérénité et avec modération le bon vin qui accompagne si bien un repas entre amis !

    D’ailleurs, le psaume ne dit-il pas que « le bon vin réjouit le cœur de l’homme » ? (Ps. 104,15) Et celui de la femme, faut-il ajouter avec humour ! Parlant du vin des noces à Cana, Jean signale que « tel fut à Cana de Galilée le commencement des signes de Jésus » ? (Jean 2,11)

    Tout ceci nous montre une fois de plus combien Eugène de Mazenod était attentif aux difficiles réalités de la vie et soucieux d’y apporter des solutions concrètes.

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