EUGÈNE COMME PRÉDICATEUR DE MISSION: UN STYLE SIMPLE DE COMMUNICATION

Après la pause pour commémorer les 150 ans de la mort d’Eugène, nous reprenons notre lecture des écrits de Saint Eugène sur le thème des missions paroissiales.

Rey, le biographe d’Eugène, décrit ainsi la prédication du Jubilé de 1826, au Calvaire de Marseille, qui se prolongea durant vingt-et-un jours (REY, Histoire, I, p.419-420).

Eugène prêcha sur le Notre Père chaque matin, en provençal, et puis plus tard dans la journée, en français, sur les principaux articles de la doctrine chrétienne, les dogmes et les sacrements. Rey raconte comment Eugène remit les conférences en français au prédicateur bien connu, le Père Enfantin, et alors le nombre des auditeurs se mit à diminuer chaque jour. Quand Eugène reprit la prédication, les nombres augmentèrent.

Les gens préféraient sa manière de prêcher à l’élégante éloquence théologique du P.Enfantin. Voilà pourquoi Eugène fut en mesure d’écrire à Honorat, au Laus, à propos de la prédication quotidienne dans l’église :

…Ne perdez pas de vue qu’il ne s’agit pas, dans cet exercice, de prêcher, mais de fournir matière à la méditation [des fidèles].

Lettre à Jean-Baptiste Honorat, le 26 aout 1826, E.O. VII n. 252.

 

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Une réponse à EUGÈNE COMME PRÉDICATEUR DE MISSION: UN STYLE SIMPLE DE COMMUNICATION

  1. Denyse Mostert dit :

    Avec la fermeté et la clarté qui le caractérisent, Eugène de Mazenod ne cesse de rappeler à ses missionnaires leur seul but qui est de faire connaître et aimer Jésus Christ. ». En 1826, il écrit au P. Honorat : « Ne perdez pas de vue qu’il ne s’agit pas, dans cet exercice, de prêcher, mais de fournir matière à la méditation [des fidèles].

    « Rompre le pain » pour ceux qui viennent l’écouter ne suffit pas pour le prédicateur, « il faut le leur mâcher », dans un langage « positif et direct ». (*)

    Chez Eugène, le cœur n’est jamais silencieux. Il se fait entendre à travers une « parole affectueuse et douce » qui fait oublier prestance imposante et « sévérité [du] regard ». Oui, c’est bien « dans les élans de son cœur qu’il [trouve] le secret d’émouvoir » en même temps qu’une foi profonde nourrit « le feu sans cesse renaissant de son action ». (*)

    Il apparaît dès lors tout naturel que des propos spontanés trouvent aussi leur place dans les propos d’un homme à la vie intérieure aussi intense, « Plus l’improvisation était soudaine et imprévue… plus elle était heureuse, plus le coup était vigoureux, plus le succès était assuré », écrit « M. Tavernier, ancien bâtonnier du barreau d’Aix ». (*)

    Dieu seul connaît l’impact véritable de ces prédications dans le cœur des Provençaux. Mais il est fort à parier que qu’ils se souviendront dorénavant de Jésus Christ que ce missionnaire très spécial leur a appris à connaître et aimer.

    Authenticité, simplicité… n’est-ce pas là le langage qui, aujourd’hui encore, sait le mieux parler d’Évangile ?

    (*) Petite vie de Eugène de Mazenod – Cardinal Roger Etchegaray

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