IL VIENDRA UN TEMPS OÙ L’IMAGINATION SE REFROIDIRA, ALORS IL SERA BIEN AISE DE RETROUVER DANS SES CAHIERS LA VERVE DE SES JEUNES ANNÉES

Les Oblats étaient avant tout des prédicateurs de l’Evangile, une réalité qui nécessitait des textes bien préparés. En écrivant à la première communauté oblate au Canada, Eugène a souligné l’importance d’une bonne préparation.

Que le plus jeune d’entre vous  se livre à la composition d’un certain nombre de sermons. Je vous prescris de l’exiger.

Le père Telmon était un prédicateur talentueux et créatif et serait un bon mentor pour les plus jeunes.

Le père Telmon aura la complaisance de diriger et corriger ces compositions, c’est un devoir de charité autant que d’obéissance. Il fera bien d’augmenter lui-même son capital pour son propre compte. Qu’il songe que viendra un temps où l’imagination se refroidira, alors il sera bien aise de retrouver dans ses cahiers la verve de ses jeunes années. Je me suis toujours mis à ses genoux pour obtenir ce travail de lui.

L’avertissement réaliste d’Eugène s’applique à l’ensemble du groupe.

… On ne fait pas autrement dans toutes les Sociétés dont les membres font le plus d’honneur à leur corps. Je recommande la même chose au père Baudrand. Je n’aurai de repos que lorsque je verrai tous ceux de nos missionnaires qui doivent annoncer la parole de Dieu avoir un cours complet de sermons et d’instructions pour retraites et pour missions. Tenez la main à ce point essentiel au succès de votre ministère.

Comme en Provence, leur prédication impliquait la connaissance de la langue du peuple. Au Canada, il était important pour ces Oblats français d’apprendre l’anglais :

… si vous y trouvez trop de difficultés pour vous personnellement qui êtes le doyen d’âge, la chose sera plus facile pour les plus jeunes, tels que le père Baudran[d] et le père Lagier; quant au père Telmon, il avait déjà quelque connaissance de cette langue, ce sera un jeu pour lui avec sa facilité. Ne vous endormez pas sur cet article très important dans votre position.

Lettre au Père Jean Baptiste Honorat, 26 mars 1842, EO I n 10

Chaque membre de la famille mazenodienne a ses talents particuliers, donnés par Dieu, qui enrichissent la communauté. Quel est l’esprit avec lequel nous les développons et les partageons pour le bien de tous ?

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