IL Y A 200 ANS: APPRENDRE À SERVIR DIEU DANS LES AUTRES

Les évènements des quelques années précédentes l’ont conduit à comprendre que vivre « tout pour Dieu » le pousse non pas à vivre un style de vie monastique et contemplative, mais à servir Dieu dans les autres :

que je me consacre de nouveau et pour toujours au service du prochain, mais que je me néglige moins moi-même, que je veille davantage sur mon intérieur, que je ne me laisse pas absorber entièrement par les œuvres d’un zèle extérieur, c’[est]-à-d[ire] en un mot, que je travaille en même temps et au salut des autres et à ma propre sanctification.

La grâce de Dieu n’a pas été sans le transformer et ainsi il prie que cette grâce de Dieu n’aie pas été vaine :

Mon Dieu, la faute en est à moi seul, car votre grâce ne cesse de me prévenir, de me stimuler et m’accompagne sans cesse.
Faites, Seigneur, que je sois plus docile à en suivre les impressions, plus attentif à en écouter les inspirations,
plus fidèle à mettre en pratique les résolutions qu’elle me dicte.

Retraite d’un jour, pendant la retraite de la communauté, le 30 octobre 1818,
E.O. XV n. 148

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1 réponse à IL Y A 200 ANS: APPRENDRE À SERVIR DIEU DANS LES AUTRES

  1. Denyse Mostert dit :

    Il est bien évident que le temps consacré aux autres réduit celui de la prière ponctuelle comme il est sûr qu’une vive empathie peut empiéter sur les moments d’introspection et de méditation nécessaires à celui ou celle qui veut progresser dans sa vie spirituelle.

    On comprend d’autant plus le malaise d’Eugène de Mazenod quand on sait qu’il a été un moment séduit par la vie monastique. Chez le prêtre du « tout-pour-Dieu » faire la part des choses relève d’une gymnastique spirituelle bien loin d’une sinécure. Aussi réalise-t-on la difficulté de la vie à laquelle il a choisi de se consacrer.

    La retraite de 1818 ne lui apportera aucune solution toute faite. Il pourra tout au plus réaliser qu’il découvrira peut-être des pistes dans les intuitions qui ne cessent de « le prévenir, de [le] stimuler et [de l]’accompagner sans cesse. » L’intuition dont on peut dire qu’elle est un mode de connaissance, de pensée ou de jugement, il lui faudra apprendre à la reconnaître pour ce qu’elle est. Une motion de l’esprit qui peut s’appeler « grâce de Dieu », s’il lui arrive de nous revenir à des moments différents et de résister à toute comparaison en coordination avec le désir profond qui nous habite.

    C’est tout au moins l’intuition qui m’habite et que, parfois, j’ai pu suivre un jour avec bonheur. Par ailleurs, il en est d’autres qui n’ont pas résisté à la réflexion.
    Ce qui me fait dire que l’amour de Dieu est un amour cas-par-cas, à l’instar de Jean 3 :8 quand il écrit : « Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit; mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit. »

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