IL Y A 200 ANS : LE DISCERNEMENT D’UN GROUPE MISSIONNAIRE

La lettre du Diocèse de Digne qui offrait aux Missionnaires le soin de Notre-Dame du Laus établissait que deux prêtres seraient nécessaires. Durant l’été, ils consacreraient tout leur temps aux nombreux pèlerins qui y viennent chaque jour, et durant l’hiver, ils évangéliseraient les villages environnants.

En se fondant sur les Mémoires de Marius Suzanne, Rey décrit le discernement entourant ces requêtes :

Le Fondateur les a pesées. Pour sortir de l’incertitude, il se résout à consulter les compagnons que Dieu lui a donnés. Il réunit autour de lui les six prêtres qui composent la petite société, leur fait lecture lentement et en s’arrêtant sur les passages les plus significatifs de la lettre de M. Arbaud, et les prie de lui donner leur avis.

II a soin de faire remarquer que l’acceptation de cette Fondation entraînera de grosses conséquences, entre autres, celle de la transformation de la Société qui cessera d’être diocésaine, et qui ne pourra exister qu’à la condition que tous les membres s’engageraient envers elle par les vœux de religion.

Cette proposition n’en effraya aucun, dit encore le P. Suzanne, et tous donnèrent avec enthousiasme leur assentiment à la fondation de la Maison de N. D. du Laus.

Rey I, p. 228.

Eugène était ainsi en mesure d’écrire aux autorités diocésaines de Digne :

… si vous pensez que le projet que vous avez conçu puisse procurer quelque gloire à Dieu et contribuer au salut des âmes, je suis tout disposé…

Lettre à M. Arbaud, le 23 aout 1818, EO  XIII, n. 16

 

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1 réponse à IL Y A 200 ANS : LE DISCERNEMENT D’UN GROUPE MISSIONNAIRE

  1. Denyse Mostert dit :

    1818. Une idée neuve voit le jour dans l’esprit d’Eugène de Mazenod. Il s’agirait d’établir une fondation à Notre-Dame-du-Laus. Après étude approfondie et acceptation de la part des six prêtres avec qui il travaille, il lui reste à la communiquer à M. Arbaud, responsable des Autorités diocésaines de Digne.
    « … si vous pensez que le projet que vous avez conçu puisse procurer quelque gloire à Dieu et contribuer au salut des âmes, je suis tout disposé… » Aucun problème vis-à-vis du charisme. Seuls adviendront les changements statutaires d’une Société qui devra s’en référer aux autorités diocésaines. Il fait bon savoir dans quel esprit de collaboration s’est effectué ce premier changement et à combien d’autres semblables les religieux ont eu à faire face.

    Une autre date me vient à l’esprit. En 1995, avec la canonisation du fondateur, l’esprit saint semble avoir inspiré des projets similaires. Ici au Québec naissait tout doucement l’idée d’ouvrir la porte à des chrétiens rejoints par ce qu’ils savaient du charisme de saint Eugène. Les Associés Oblats étaient nés ! Plusieurs groupes se sont formés dans la Province parmi lesquels le temps n’a pu éteindre la joie des débuts.

    En une vingtaine d’années bien des choses ont eu lieu. En tous temps, l’esprit saint a gardé bien vif l’attrait d’un charisme sorti droit de l’Évangile. Ma reconnaissance à ce discernement des années 60 par lequel nous faisons maintenant partie de la grande famille d’Eugène de Mazenod.

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