TU FERAS LA GUERRE A CE TON RICANEUR QUI NE VA PAS A DES HOMMES COMME NOUS

L’un des principaux moyens utilisés par Eugène pour maintenir l’esprit missionnaire parmi les oblats eux était une correspondance régulière avec les supérieurs de la communauté. C’est ainsi qu’il a guidé, encouragé et corrigé la direction générale des communautés. Voici un exemple écrit au Père Courtès, supérieur de la communauté aixoise, dans lequel il évoque les problèmes causés par la fierté d’une communauté.

… Si je ne savais par expérience que les communautés les plus saintes et les plus ferventes ne sont pas exemptes de certaines misères, je m’étonnerais qu’il pût se rencontrer des chocs même passagers d’amour-propre parmi nous. Hélas! c’est la triste condition de cette nature qu’il est si difficile de dompter entièrement. À ce sujet, tu feras bien d’inculquer le respect mutuel que l’on se doit et tu feras la guerre à ce ton ricaneur qui ne va pas à des hommes comme nous…

Eugène donne ensuite des nouvelles des autres communautés de la Congrégation:

…La communauté du Calvaire est excellente, il n’est pas possible de mieux marcher que ne le font ces bons Pères. Billens va toujours à merveille et N.-D. du Laus est aussi en première ligne de régularité. Cette maison est devenue de grande importance. Le p. Guibert est à la hauteur de la place qui, grâce à certain Prélat (éd. L’évêque de Gap avec ses tendances jansénistes), est très difficile.

Lettre à Hippolyte Courtès, 12 juin 1832, EO VIII n 424

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1 réponse à TU FERAS LA GUERRE A CE TON RICANEUR QUI NE VA PAS A DES HOMMES COMME NOUS

  1. Denyse Mostert dit :

    On sait le nombre incalculables d’écrits d’ Eugène de Mazenod. Une richesse pour les biographes mais aussi la possibilité de méditer.

    Nous y découvrons la vie d’une communauté aussi bien en France qu’en pays étranger où la correspondance du fondateur met bien du temps à se rendre. Pourtant, Eugène y trouve la manière de demeurer en contact pour diriger ses fils répandus dans plusieurs continents. Il faut admirer le zèle et la persévérance de l’Oblat à partir d’un pays en butte à de sérieux remous politiques. Son Journal quant à lui donne une belle lumière sur les pensées intimes du religieux. En fin de compte, une manne qu’il s’agit de s’approprier pour avancer sur ses pas. Eugène demeure ainsi au courant des faits et gestes des diverses maisons oblates. De loin, il applaudit aux bonnes choses et veille à donner la marche à suivre pour ce qui pourrait accrocher le fonctionnement harmonieux.

    « Voici un exemple écrit au Père Courtès, supérieur de la communauté aixoise, dans lequel il évoque les problèmes causés par la fierté d’une communauté. » D’abord, reconnaître les événements sans découragement. « … Si je ne savais par expérience que les communautés les plus saintes et les plus ferventes ne sont pas exemptes de certaines misères, je m’étonnerais qu’il pût se rencontrer des chocs même passagers d’amour-propre parmi nous. » « Voir, juger, agir », une attitude qui mène droit à cette charité « qui efface la multitude des péchés ». (Pierre 1)

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