Tout est là : « en s’efforçant d’imiter assidûment les vertus et les exemples de notre Sauveur Jésus Christ ». Que l’on grave ces paroles dans son cœur, qu’on les écrive partout pour les avoir sans cesse sous les yeux.
Plus j’avance, plus je suis confondu, étonné, ravi de nos hautes destinées.
Notes de retraite, Octobre 1831, EO XV n. 163
Quelle est mon identité comme disciple? Quelle est ma réaction?
« Plus j’avance, plus je suis confondu, étonné, ravi de nos hautes destinées…. » écrivait Eugène de Nazenod dans ses Notes de retraite de 1831.
Et moi, je reste sans voix devant ce prêtre dont les dernières années ont été très difficiles et qui soudain retrouve l’élan un instant occulté, je chante ma reconnaissance à Dieu qui a rendu toute sa confiance à Eugène de Mazenod.
Faut-il avoir souffert beaucoup pour retrouver une foi qui chante ? Ma réponse est oui, peut-être… en tout cas un soutien tangible de secours divin. Et de me souvenir des jours noirs alors que je ne savais plus vers qui me tourner.
Le Seigneur était bien là mais je ne le voyais pas. La vie de facilité que je prônais, ne pouvait effacer les douleurs que je voyais autour de moi. J’avais tenté de sortir Dieu de mon existence, un mal de vivre s’emparait de moi. J’avais beau me répéter une phrase de la Genèse « suis-je le gardien de mon frère » (Gen 4), cela n’y changeait pas grand-chose, mon malaise subsistait…
Il en a été ainsi durant un temps que je ne puis évaluer. J’ai alors rencontré celui qui allait comprendre ma tristesse et devenir mon conseiller. J’ai pu alors me tourner vers ceux qui avaient mal et leur présenter ce Jésus qui m’avait emmenée sur la voie de la délivrance.
Apparemment ma vie n’a pas changé. Mon engagement au charisme d’Eugène de Mazenod se vit au jour le jour, dans le milieu qui est le mien. Dieu en est la source. Aux Associés, il reste à renouveler à chaque moment de nos existences notre adhésion envers Dieu et à Le remercier pour sa présence avec nous.