DANS UNE GRANDE UNION AVEC DIEU, ALLEZ DE L’AVANT EN TOUTE CONFIANCE

Le Frère Mille avait 33 ans, il avait été ordonné prêtre depuis à peine 15 mois et était rendu supérieur du scolasticat Oblat en Suisse. Il était jeune et inexpérimenté, mais la crise politique en France avait forcé Eugène à lui confier cette responsabilité. Il trouvait le fardeau pesant et Eugène lui écrivit pour l’encourager:

Ainsi, si vous renoncez entièrement à vous-même, à vos goûts, aux raisonnements même que votre esprit pourrait vous suggérer, vous parviendrez à vous acquitter comme il faut de la charge délicate qui vous est imposée. Je ne prétends pas atténuer l’idée que vous vous êtes faite du fardeau qui pèse sur vous. Je conviens au contraire qu’il ne saurait être plus lourd pour vos épaules, mais en vivant dans une grande union avec Dieu, réfléchissant beaucoup sur l’importance de vos fonctions, étudiant la conduite de ceux qui ont réussi dans cette carrière, vous parviendrez aux mêmes résultats.
Restez auprès de Dieu qui vous a appelé, réfléchissez sur l’importance de ce qui vous a été confié, apprenez des autres qui ont eu plus d’expérience que vous dans cette tâche.

Très bon conseil pour nous tous qui trouvons que le fardeau de servir est lourd à porter.

Mais il faut [vous] occuper de votre affaire et vous répéter souvent que Dieu, l’Église et la famille vous demanderont compte : villicationis tuae [éd. “Rendez compte de votre gestion” Luc 16:2]
Agir ensuite en toute confiance  et redresser tout doucement par l’expérience les petites méprises …

Lettre à Jean-Baptiste Mille, le 25 septembre 1831, EO VIII n 404

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1 réponse à DANS UNE GRANDE UNION AVEC DIEU, ALLEZ DE L’AVANT EN TOUTE CONFIANCE

  1. Denyse Mostert dit :

    Eugène reconnaît la lourde tâche du P. Mille, le tout jeune supérieur de Billens. Le fardeau « ne saurait être plus lourd pour vos épaules », reconnaît-il avant de continuer : « Avec Dieu, réfléchissant beaucoup sur l’importance de vos fonctions, étudiant la conduite de ceux qui ont réussi dans cette carrière, vous parviendrez aux mêmes résultats. »

    Toujours pragmatique, il lui recommande de « s’occuper de son affaire ». La confiance lui permettra alors de reconnaître ses erreurs et combien le Seigneur n’a cessé de le soutenir. Une raison de continuer de l’avant et de « redresser tout doucement par l’expérience les petites méprises » qui ne manquent jamais quand il s’agit de guider des êtres humains vers le chemin qu’ils ont choisi.

    Bien sûr, personne n’aime se tromper. Sans nécessairement taxer cette attitude d’orgueil, il faut reconnaître qu’il est loin de s’estomper le souvenir humiliant. On aurait alors envie de ne plus s’exposer à de telles situations. Avec la foi, nous pouvons aller de l’avant, loin de l’attitude frileuse de celui qui hésite à risquer d’autres erreurs. Ce qui peut amener à des résultats au-delà de toute attente. En avant donc, yeux ouverts et confiance en notre Dieu.

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