Les Sulpiciens veillaient à ce que chacun des prêtres formés par eux puisse dire: «Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi» (Ga 2, 20). Marie était présentée comme le modèle de cette attitude, puisque le Christ a habité en elle dans le sens le plus plein du mot.
Casimir Lubowicki, “Marie” dans le Dictionnaire des valeurs oblates, https://www.omiworld.org/fr/lemma/marie/
Eugène voulut que cette prière fût récitée tous les jours chez les Oblats, et elle est devenue une partie de notre tradition spirituelle :
O Jésus, vivant en Marie,
Viens vivre en nous,
Dans la sainteté de ton Esprit,
Dans la perfection de tes voies,
Dans la vérité de tes vertus,
Dans la communion à tes mystères,
Maîtrise en nous toute puissance ennemie,
En ton Esprit Saint, la gloire du Père. Amen
Comment Eugène a-t-il connu Marie ? Jusqu’en 1791 sa formation mariale provient surtout de sa famille. Au cours des onze années d’émigration il rencontrera diverses personnes et situations qu’il appellera «une suite de la création ».
Pendant ses études au Séminaire, Eugène de Mazenod peut s’imprégner de la spiritualité de l’endroit. « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi» (Ga 2, 20). Marie en qui le Christ a habité dans le sens le plus plein du mot, y est présentée comme le parfait modèle de cette attitude. Il va de soi que celle qui a suivi son fils avec une fidélité inébranlable n’a de cesse de le voir connu et aimé à travers son message d’amour.
Pas si simple qu’il n’y paraît d’imiter Marie dans tant de gestes le plus souvent ignorés mais tellement bons pour que le monde découvre petit à petit où est le vrai bonheur. De petits actes qui peuvent devenir porteurs d’une grande réalité.