Eugène est finalement retourné à Marseille où il pouvait faire l’expérience directe de l’attitude anti-religieuse des autorités. Il est resté calme, confiant que Dieu n’abandonnera jamais ni l’Église ni lui et il a opté : « d’adorer Dieu et ses chemins même quand ils sont trop dure pour moi »
Écrivant aux scolastiques en Suisse il leur conseille d’être prudents.
…Désormais vous m’écrirez à Marseille. Je n’ai pas besoin de vous rappeler qu’il ne serait pas prudent de nommer chaque chose par son nom, car la persécution contre la religion va son train. On n’a pas signé un seul acte, une seule lettre, au ministère des affaires ecclésiastiques, qui ne soit oppressif pour l’Église et ses ministres. Et ce n’est rien encore en comparaison de ce qu’ils nous promettent. Ce n’est pas la volonté qui leur manque, il faut leur savoir gré de l’intention, en attendant qu’ils fassent mieux encore
Lettre au P. Jean Baptiste Mille, 24 janvier 1831, EO VIII n 383
1831 – De retour à Marseille, Eugène a pu se rendre compte par lui-même des attaques du gouvernement contre tout ce qui touche à la religion.
«On n’a pas signé un seul acte, écrit-il au supérieur de Billens, une seule lettre, au ministère des affaires ecclésiastiques, qui ne soit oppressif pour l’Église et ses ministres. Et ce n’est rien encore en comparaison de ce qu’ils nous promettent. »
Alors qu’il aurait pu avoir une réaction violente, le fondateur appelle à la mansuétude. « Ce n’est pas la volonté qui leur manque, il faut leur savoir gré de l’intention, en attendant qu’ils fassent mieux… ».
Incitation pour tout le monde à prendre un temps de réflexion avant de condamner ce qui nous semble de prime abord ambigü.