LE BESOIN D’IMITER LES APOTRES DANS LEUR SACRIFICE DE SOI-MEME

Le combat initial contre les libéraux consistait à défendre la liberté d’éducation pour laquelle Eugène déclarait

je me trouve semblable au lion qui sent toute sa vigueur, sa force et son courage…

Lettre à Henri Tempier, 24 juin 1828, EO VII n 304

Eugène savait que cela n’était qu’une première étape des attaques contre l’Eglise de France, et qu’il était donc essentiel d’avoir des gens bien préparés à faire face. En ce qui concerne les Oblats, il anticipait la nécessité d’avoir des hommes solidement formés et dont l’engagement pour Jésus Christ leur donnerait la vision et la force d’être comme des lions pour défendre les valeurs de Dieu et de l’Eglise. Une solide formation oblate était essentielle :

Nous avons un noviciat très sévère. Si les sujets ne sont pas jugés propres aux vertus religieuses, on les congédie sans façon. Dès lors il demeure constant que le petit nombre qui persévère est vraiment appelé.
Si la colère divine nous réserve une nouvelle persécution , je pense que ceux qui s’y seront préparés dans le secret de la maison de Dieu, et qui auront imité les Apôtres dans leur dévouement ne seront pas les moins fidèles, et nous consoleront de la défection d’un grand nombre à laquelle il faut s’attendre.

Lettre à Mgr Miollis, évêque de Digne, 10 mars 1828, EO XIII n. 65

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1 réponse à LE BESOIN D’IMITER LES APOTRES DANS LEUR SACRIFICE DE SOI-MEME

  1. Denyse Mostert dit :

    Eugène en a gros sur le cœur. Les nouvelles attaques contre l’enseignement religieux déclenchent en lui une sainte colère. Il se compare à un « lion qui sent toute sa vigueur, sa force et son courage… » Un fauve qui ne va pas foncer aveuglément. Une bonne connaissance de la situation permettra aux Oblats de poser des gestes significatifs. D’où la nécessité d’un noviciat très sévère à la suite de quoi seront congédiés ceux dont la vocation peut être mise en doute. On sait qu’Eugène désire une congrégation semblable aux Douze choisis par Jésus.

    Ici une petite digression sur ces hommes qui l’ont suivi tout au long de sa vie publique et les sentiments qui ont pu les habiter. Leur vie en a certes été bouleversée. Accompagner un redresseur de torts qui n’hésite pas de s’attaquer aux puissants pour que régne la Justice, un humble ressortissant de Nazareth qui, non seulement se dit Fils de Dieu, mais affirme que le Royaume est pour tous, sa Miséricorde pour ceux qui veulent l’accepter, ne peut se passer sans susciter l’opposition. Oui, les apôtres ont dû renoncer à bien des choses ! Le contact quotidien avec la foule ne s’est pas non plus déroulé sans heurts. La montée de l’hostilité envers leur Maître en a été le sommet. Ils ont eu peur. Par après, onze d’entre eux prendront ouvertement le parti du crucifié.

    Une conduite qu’ Eugène de Mazenod souhaite pour ses fils. Un comportement que nous devons tous chercher à acquérir… Fut-ce en marchant à contre-courant dans la foi en Celui qui est toujours avec nous.

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