EUGENE ET LA RÉSURRECTION: LA JOIE QUI RETENTISSAIENT A MES OREILLES ET QUI PENETRAIENT JUSQU’AU FOND DE MON CŒUR

Le jour de Pâques nous nous trouvâmes à l’Eglise à 4 heures du matin pour y chanter Matines Laudes et Primes. Après Primes on chanta une première Grand-Messe à laquelle le séminaire communia…
Nous y retournâmes à dix heures 3,4 pour la seconde Grand-Messe à laquelle je fus encore crucifère. La cérémonie ne finit qu’à une heure et demi. Les Vêpres commencèrent à quatre heures, ensuite le sermon puis le salut, bref nous ne rentrâmes au séminaire qu’à huit heures et demie. En calculant toutes ces heures vous en trouverez douze et quelque chose en sus passées à l’église, mais vous ne pourrez que difficilement calculer le bonheur que j’ai éprouvé pendant ce temps qui m’a paru s’écouler comme une minute.
Je jouissais dans le superbe Temple où je me trouvais aux accents de la joie qui retentissaient à mes oreilles et qui pénétraient jusqu’au fond de mon cœur;

Lettre à sa mère, 4 avril 1809, EO XIV n 50

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1 réponse à EUGENE ET LA RÉSURRECTION: LA JOIE QUI RETENTISSAIENT A MES OREILLES ET QUI PENETRAIENT JUSQU’AU FOND DE MON CŒUR

  1. Denyse Mostert dit :

    On se souvient des réticences de Marie-Rose Joannis lorsque son fils lui fait part de l’irrévocable décision qui l’habite. Sans doute a-t-elle éprouvé du soulagement devant la lettre qu’il lui écrit le 4 avril 1809. Peut-être en est-elle aussi un peu étonnée car enfin, tant d’heures de célébrations, fussent-elles au matin de Pâques, sont impressionnantes.

    Mais voilà, nous sommes au 19ième siècle, qui plus est au Séminaire Saint-Sulpice, berceau de tant de prêtres. Marie-Rose connaît son enfant. Il est évident qu’Eugène va vivre chaque étape de formation avec l’élan du Vendredi Saint 1807. Que d’enthousiasme dans la missive du fils quant il décrit son bonheur « aux accents de la joie qui retentissaient à [ses] oreilles et qui pénétraient jusqu’au fond de [son] cœur ».

    Le jeune séminariste s’empresse alors de quantifier les célébration vécues ce jour-là. Réaction bien masculine qui me rappelle tant mon mari qui aimait mettre des chiffres à chaque chose jugée par lui importante… Dans un cas comme dans l’autre, ne s’agissait-il pas de la jubilation d’avoir été à même de faire ce que le cœur lui indiquait ?

    Souvenir pour moi de tant d’offices vécus dans la ferveur à la Basilique Notre-Dame-du-Cap. Les Oblats ont toujours y apporter un caractère à la fois intérieur et jubilatoire. Le temps cessait alors d’exister. Seule demeurait la joie de ces jours très spéciaux.

    Du passé ? Pas du tout. La communion des saints demeure bien présente. Elle me permet de vivre chaque moment avec cette Église qui m’a « fait connaître et aimer Jésus Christ ».

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