À TRAVERS LES YEUX DE NOTRE SAUVEUR CRUCIFIÉ : UNE VOCATION AUSSI CLAIRE QUE LE SOLEIL DE MIDI LORS DU PLUS BEAU DES JOURS

Le Père Magy qui accompagnait  Eugène dans son discernement vocationnel lui avait écrit quelques lettres encourageantes – à leur sujet, Eugène écrit:

ce Saint Religieux vraiment rempli de l’esprit de Dieu « et très versé dans la conduite des âmes; elles étaient pleines de « lumières et de sage direction ». Malheureusement celui à qui il les avait confiées les a brûlées par mégarde.

Note d’Eugène au bas d’une copie de trois extraits des lettres du Père Magy   (Archives Générales Oblates à Rome)

La conclusion convaincue et convaincante du Père  Magy au discernement d’Eugène fut:

Après tant de circonstances réunies, les raisonnements et les nouvelles recherches deviennent inutiles; votre vocation est aussi lumineuse que le plein midi dans le plus beau jour …

Une vocation discernée à travers les yeux du Sauveur, pour en être le coopérateur comme prêtre.

Le deuxième extrait dénote une partie du combat qu’Eugène eut à subir avec sa mère qui était opposée à son idée de devenir prêtre.

Soyez persuadé que je m’estimerais heureux au bout de ma carrière de me voir remplacé dans le saint ministère par un sujet comme vous. Que n’espérerai-je pas de la miséricorde de mon Dieu pour les fautes que j’y ai commises! J’aurais regardé comme une témérité à moi si de mon chef j’avais entrepris de vous faire entrer dans le saint ministère, et de vous enlever à une famille respectable dont vous êtes l’unique espérance et l’unique consolation. Mais le Maître souverain à qui sont dus de préférence tous les premiers nés s’est chargé lui-même de vous l’inspirer et de vous prescrire comme à Abraham un si pénible sacrifice. ».. (Augustin Magy à Eugène, 1807 – 1808)

Une invitation pour nous, dans notre propre spiritualité Mazenodienne aujourd’hui, pour réfléchir sur soi-même et sur le dévoilement quotidien de notre vocation baptismale à travers les yeux du Sauveur.

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“Chacun a sa propre vocation ou mission spécifique dans la vie; chacun doit porter une tâche assignée et concrète qui exige d’être accomplie. À cet égard, il ne peut pas être remplacé et sa vie ne peut être répétée; alors, la tâche de chacun est unique comme son occasion spécifique pour la remplir.”   Viktor E. Frankl

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1 réponse à À TRAVERS LES YEUX DE NOTRE SAUVEUR CRUCIFIÉ : UNE VOCATION AUSSI CLAIRE QUE LE SOLEIL DE MIDI LORS DU PLUS BEAU DES JOURS

  1. Denyse Mostert dit :

    Eugène de Mazenod n’a pas répondu à l’aveuglette à l’appel qu’il sentait en lui. Il a cherché et trouvé des conseils éclairés. On sait l’importance du P. Duclaux dans sa réflexion.

    Mais Eugène n’est pas homme à agir à moitié. Une décision qui engage toute la vie mérite attention, et même ‘attention double’… et voici que le P. Magy entre en scène… De ce dernier on sait qu’il est un ancien jésuite dont la Compagnie a été interdite en France. Un homme de 81 ans au passé lourd d’expériences.

    Le 24 mars 1809, Eugène écrit à sa mère : « Le moment approchant où il convenait que je me décidasse avant de me fixer résolument et pour n’être jamais dans le cas de me reprocher de n’avoir pas employé tous les moyens possibles de connaître la volonté de Dieu, non content d’avoir fait consulter à Paris un des meilleurs directeurs qui existent dans le monde, entre les mains duquel je suis en ce moment (M. Duclaux, sulpicien), je fus exprès à Marseille pour découvrir tout mon intérieur à un saint et expérimenté personnage (le p. Magy), j’eus plusieurs conférences de plusieurs heures avec cet ange de paix, après lesquelles il ne me fut plus possible de douter que Dieu me voulait dans l’état ecclésiastique pour lequel, malgré les circonstances et peut-être à cause des circonstances, il me donnait un attrait déterminé. » (*)

    La réponse d’Augustin Magy est on ne peut plus claire: « Après tant de circonstances réunies, les raisonnements et les nouvelles recherches deviennent inutiles; votre vocation est aussi lumineuse que le plein midi dans le plus beau jour… »

    « Je priai, fis prier, consultai, je ruminai ainsi pendant un an les desseins que la Providence m’inspirait » (*) écrivait encore Eugène à sa mère. Comme Paul il pouvait alors s’écrier : « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » (Romains 8:31)

    Le cheminement d’Eugène est rempli de foi et de bon sens humain. Les deux, loin de s’opposer ne sont-ils pas les fondements d’une vocation solide ? À prendre en compte lors de décisions importantes. Mais au fond, tous les mouvements de nos vies ne sont-ils pas à vivre dans l’optique divine et ne méritent-ils pas que l’on prenne conseil si une hésitation surgit ?

    (*)http://www.omiworld.org/upload/biblioteca/bib_05-02-2013_10-34-18.pdf

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