À TRAVERS LES YEUX DE NOTRE SAUVEUR CRUCIFIÉ : LE BESOIN DE DIRECTION SPIRITUELLE DANS LE DISCERNEMENT

Le trajet spirituel requiert un accompagnement et un discernement. Dans le cas d’Eugène, le trajet spirituel semblait le conduire au sacerdoce  – un discernement pour lequel il cherchait une aide:

d’avoir fait consulter à Paris un des meilleurs directeurs qui existent dans le monde entier.

Lettre à sa mère, les 23-24 mars 1809, EO XIV n 49

Il se réfère ici à un prêtre sulpicien, le Père Antoine Duclaux, qu’il consulta par lettre et qui, non seulement encouragea Eugène à devenir prêtre, mais le guida comme directeur spirituel dans toutes ses décisions majeures durant les 20 années suivantes.  (http://www.omiworld.org/fr/dictionary/dictionnaire-historique_vol-1_d/183/duclaux-antoine-du-puget-sulpicien/ )

La deuxième personne qu’il consulta pour l’aider dans son discernement fut le Père Magy, qui a été prêtre Jésuite jusqu’à la suppression de l’Ordre:

C’est à ce saint prêtre que j’écrivais avec détail, en lui rendant compte de mon intérieur.

Lettre à sa mère, les 23-24 mars 1809, EO XIV n 49

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“Notre Dieu est plus grand que notre propre cœur et que notre esprit, et trop facilement, nous sommes tentés de confondre les désirs de notre cœur et les spéculations de notre esprit avec la volonté de Dieu. Alors, nous avons besoin d’un guide, d’un directeur, d’un conseiller pour nous aider à distinguer entre la voix de Dieu et toutes les autres voix qui viennent de nos propres confusions ou de pouvoirs  obscurs, loin, hors de notre contrôle.”            Henri Nouwen

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1 réponse à À TRAVERS LES YEUX DE NOTRE SAUVEUR CRUCIFIÉ : LE BESOIN DE DIRECTION SPIRITUELLE DANS LE DISCERNEMENT

  1. Denyse Mostert dit :

    Un retour en arrière. Pas bien loin. À la réflexion d’hier matin où j’écrivais : ‘’Qu’on n’est pas chrétien tout seul, qu’un appel en Église ne peut recevoir une réponse en-dehors d’elle. Que des avis éclairés vont aider à prendre la meilleure décision. Quelquefois, cela ira dans le sens du oui que nous croyons discerner, ou encore nous serons invités à continuer dans notre milieu de vie le témoignage de notre appartenance au Christ.’’

    Eugène l’avait compris. Il ne deviendra prêtre qu’après avoir pris des avis pertinents. «Vers la fin de 1806, [alors qu’il] pense sérieusement à embrasser l’état ecclésiastique, avant de prendre une décision définitive, il consulte M. Duclaux…. Entré au séminaire le 12 octobre 1808, [il le] choisit tout de suite comme confesseur et directeur spirituel. » (*) Une grande et belle amitié s’installe que seule la mort de M. Duclaux viendra interrompre. ‘’ Dans une lettre à sa mère…Eugène n’hésite pas à affirmer que ce dernier «est un des meilleurs directeurs qui existent dans le monde’’. Jusquà la suppression de l’ordre des Jésuites, Eugène consultera aussi le Père Magy.

    Et puis il y a l’irremplaçable Henri Tempier et le vœu d’obéissance mutuelle qu’ils ont échangé. On le sait, le P. Tempier sera un ‘paratonnerre’ pour le caractère vif-argent du fondateur. Voici ce qu’en dit le Dictionnaire des Valeurs oblates : » Au cours de ses premières années de ministère sacerdotal à Aix, de 1812 à 1815, Eugène de Mazenod n’eut aucun véritable ami «capable d’adoucir une peine» et de partager de grands projets…. Sa rencontre avec l’abbé Tempier, en 1815-1816, lui fit trouver ce qu’il cherchait et même davantage. En plus de partager les projets et d’adoucir les peines, le père Tempier, calme et posé, beaucoup moins émotif que le Fondateur, tamponna toujours les saillies du caractère de celui-ci et l’aida avec ténacité, le remplaçant souvent, dans la réalisation de tous les projets et de toutes les entreprises. » (*) Ceci confirme bien que L’expression ‘paratonnerre’ n’était pas surfaite !

    Pas besoin de grands discours pour convaincre qui que ce soit de l’importance de conseils judicieux. Pré-requis : une personne au jugement droit et une confiance entière.

    Pour ma part, je garde bien vivant le souvenir de deux ‘prophètes’ qui ont influé sur l’orientation de ma vie. Dans les années 1953, alors que je m’ouvrais à notre bon vieux curé de mon désir d’entrer au couvent, je me suis fait répondre : « N’y pensez pas, Denyse, avec votre caractère, elles ne vous garderont pas longtemps… » C’était clair et un peu raide pour une jeune fille remplie d’idéal comme on peut l’être à 17 ans… (Peut-être Eugène m’aurait-il parlé de la même façon…) Quoiqu’il en soit, je me suis remise du choc… pour découvrir avec joie que ma place était ailleurs, auprès du beau voisin avec lequel j’ai eu quatre enfants !

    Le second prophète est apparu bien des années plus tard. Alors que la vie m’avait, comme tout un chacun, secouée. Alors que j’accomplissais mes tâches d’une façon machinale, alors que la foi me semblait devenue lettre morte, alors que je doutais de tout, et surtout de moi-même. On ne dévoile pas ses pauvretés de gaieté de cœur ! Le premier pas a été pour moi difficile. Mais récompensé au centuple par le cheminement qui s’en est suivi. Trente ans ont passé. Je continue à prendre la route, jour après jour, même quand des nuages tendent à l’obscurcir.

    (*) http://www.omiworld.org/fr/dictionary/dictionnaire-historique_vol-1_d/183/duclaux-antoine-du-puget-sulpicien/

    (**) http://www.omiworld.org/fr/dictionary/dictionnaire-historique_vol-1_t/488/tempier-fran-ois-de-paule-henry/

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