LA SPIRITUALITÉ MAZENODIENNE – OÙ EN SOMMES-NOUS?

En septembre de l’an passé, je posais la question :  “UNE SPIRITUALITÉ OBLATE-MAZENODIENNE, EST-CE QUE ÇA EXISTE?”  http://www.eugenedemazenod.net/fra/?p=2390

Pour les trois mois qui suivirent, la réponse fut un OUI retentissant alors que nous commencions à explorer la question – et que les origines de notre spiritualité  se révélaient graduellement. Puis, il y eut cette interruption de deux mois dans le processus alors que nous  célébrions et réfléchissions à notre 200è anniversaire de fondation. Aujourd’hui, nous reprenons notre exploration à partir de ce que nous laissions avant Noël.

En posant la question   < C’est quoi la Spiritualité ? > , Eugène répondit que pour lui, c’est la rencontre continuelle avec Jésus Christ qui conduit à la rencontre des autres. La source d’énergie qui donne puissance à la spiritualité dont il nous fit cadeau, fut son expérience de Jésus sur la Croix un certain vendredi-saint. Cet événement allait devenir le point central de la vie d’Eugène  – le prisme de sa vie. Comme il recevait la lumière de Jésus crucifié dans sa vie, cela devint le point central à travers lequel il  expérimenta les couleurs multiples du salut et amena d’autres personnes à cette même expérience.

Je vous prie de changer la fin de nos litanies; au lieu de dire Jesu sacerdos, il faut dire Christe salvator. C’est le point de vue sous lequel nous devons contempler notre divin Maître. Par notre vocation particulière, nous sommes associés d’une manière spéciale à la rédemption des hommes

Lettre adressée à  “nos chers frères, les missionnaires à Aix”, juillet 1816, O.W. VI n 12

Notre Règle de Vie traduit ce point pour nous:  “ À travers le regard du Sauveur crucifié nous voyons le monde racheté de son sang, dans le désir que les hommes en qui se poursuit sa passion connaissent eux aussi la puissance de sa résurrection (cf. Ph 3, 10).

“À travers le regard du Sauveur crucifié”, Eugène nous conduit à comprendre comment sa vie antérieure avait été une préparation de sa rencontre avec le Sauveur, un vendredi saint de peine, de joie et de gratitude qui changea sa vie. (http://www.eugenedemazenod.net/fra/?p=2453 ).

Par la suite, pendant plusieurs semaines, Eugène nous poussa à réfléchir sur la signification de cet événement et comment cela changea sa vie – et la nôtre – et le conduisit à un processus de discernement quant au futur. Nous continuerons notre réflexion à partir de là.

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1 réponse à LA SPIRITUALITÉ MAZENODIENNE – OÙ EN SOMMES-NOUS?

  1. Denyse Mostert dit :

    On entend souvent parler de spiritualité. On pense à tous les courants de pensée qui circulent… avec d’ailleurs une certaine dose de bon sens. Le terme « bon sens » est-il approprié ? Je ne le sais pas trop. On peut dire en tout cas qu’il s’agit de concepts d’épanouissement qui font des adeptes.

    La spiritualité oblate existe. Aucun doute là-dessus. Nous sommes plusieurs milliers à la vivre là où chacun de nous est inséré. Comme il en a été pour Eugène, elle prend sa source dans l’amour inconditionnel du Jésus des Évangiles.

    Et si on regardait comment celle d’Eugène de Mazenod s’est développée ! On apprendrait que ce fut de façon très humaine, très progressive… Dans l’éducation première reçue à Aix-en-Provence, dans les déracinements de la fuite devant l’ennemi, dans les rebondissements d’une personnalité mise à dure épreuve, mais ouverte à la vie.

    Ce serait diminuer de beaucoup la spiritualité d’Eugène que de l’attribuer uniquement à des caractéristiques innées. Il suffit de relire avec attention sa vie mouvementée pour comprendre que tous les événements ont été ‘’une préparation de sa rencontre avec le Sauveur’’. Qu’on se rappelle les quelques belles années au Collège des Nobles à Turin. Et la providentielle rencontre avec Bartolo Zinelli qui, à Venise, va prendre en main la formation d’un jeune garçon menacé d’isolement. Plus tard, il y aura la charitable princesse de Cannizzaro à Palerme. Un long travail intérieur se fera à son retour en France, au bout duquel lui viendra le goût d’approfondir sa religion… Et de là tout s’enchaînera : le Vendredi Saint 1807 et l’invitation à devenir le «prêtre des pauvres»

    « Des pauvres il y en aura toujours parmi vous… » disait Jésus. (Jean 12.8) La spiritualité oblate, elle est de tous les temps. Elle porte en elle la victoire qui, en 1816, fait écrire au fondateur : «Je vous prie de changer la fin de nos litanies; au lieu de dire Jesu sacerdos, il faut dire Christe salvator. C’est le point de vue sous lequel nous devons contempler notre divin Maître. Par notre vocation particulière, nous sommes associés d’une manière spéciale à la rédemption des hommes. »

    Oui, « des pauvres il y en aura toujours .» Et il nous arrive d’en faire partie. Le « Christe Salvator » est là pour chacun de nous.

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