JUSQU’À L’ÉPOQUE DE MA CONVERSION, MON UNIQUE OCCUPATION A ÉTÉ DE DÉTRUIRE SON OUVRAGE

Ici, dans sa première méditation du jour, Eugène fait allusion au moment où a eu lieu sa conversion. Fait intéressant, la prochaine méditation de la retraite, la deuxième de la journée, est celle dans laquelle il se rappelle son expérience du Vendredi Saint.

J’ai médité sur la fin de l’homme. Passablement. Je me suis arrêté davantage sur ces pensées que Dieu ne m’avait créé, n’avait pu même me créer que pour lui, qu’il m’avait façonné selon ses desseins pour m’employer à ce qu’il savait devoir contribuer à sa Gloire et procurer mon salut.
Et que moi, jusqu’à l’époque de ma conversion, mon unique occupation a été de détruire son ouvrage, et je n’y avais que trop bien réussi. J’ai donc contrarié toutes ses vues, par ma faute…

Notes de retraite, décembre 1814, E.O. XV n.130

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1 réponse à JUSQU’À L’ÉPOQUE DE MA CONVERSION, MON UNIQUE OCCUPATION A ÉTÉ DE DÉTRUIRE SON OUVRAGE

  1. Denyse Mostert dit :

    « La fin de l’homme », la mission de chacun de nous… que voilà donc une réalité sur laquelle il est bon de revenir souvent !

    Et quoi de plus salutaire pour Eugène que ces ‘Exercices de saint Ignace’ qui le convient à une relecture de sa vie ? C’est le moment pour lui de méditer sur la cohérence de sa propre création ainsi que sur la façon dont il a vécu jusque-là.
    « Dieu ne m’avait créé, n’avait pu même me créer que pour lui… il m’avait façonné selon ses desseins pour m’employer à ce qu’il savait devoir contribuer à sa Gloire et procurer mon salut », écrit-il.

    J’éprouve le besoin de transposer en langage moderne ces mots qui pourraient donner de prime abord l’image d’un Dieu égocentrique. Ne serait-il pas juste de dire qu’Eugène a pris une conscience très forte de la vie dissipée qui a été la sienne jusqu’à ce jour mais aussi et surtout de l’Amour infini d’un Dieu qui nous veut artisans de notre propre bonheur et de celui des autres ?

    Toute une responsabilité qu’il faut plus qu’une vie pour endosser ! Une tâche ‘sur-naturelle’ qui nous est demandée à nous aussi. Allons-nous nous décourager devant cette « fin » pour laquelle nous sommes prédestinés ou encore, après avoir pris la mesure de nos propres forces, nous en remettre au Dieu de l’Impossible ‘toujours avec nous’ ?

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