JE LUI AI DONNÉ LA COMMUNION À LA MESSE QUE J’AI CÉLÉBRÉE DANS LA PETITE CHAPELLE DE LA PRISON

En 1837, Mgr. de Mazenod était à Gap et il décrit son ministère pour un prisonnier condamné à mort.

Ma cérémonie de dimanche a été à merveille. Je n’ai pas seulement donné la confirmation au pauvre condamné, mais pour sanctionner par mon exemple les principes que j’ai soutenus,  je lui ai donné la communion à ma messe que j’ai célébrée dans la petite chapelle de la prison, en présence de tous les prisonniers qui pleuraient tous, ainsi que le patient et les autres assistants, aux deux discours que j’ai cru devoir faire, l’un avant la communion, l’autre avant la confirmation. L’abbé Lagier m’a promis qu’il marcherait sur mes traces, et que le jour de la mort il dirait la messe à la prison et communierait de nouveau le patient. Dieu soit béni! Quand je n’aurais procuré que ce bien dans mon voyage, je serais dédommagé de ma peine.

Lettre à Henri Tempier, le 18 juillet 1837, E.O. IX n. 629

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Une réponse à JE LUI AI DONNÉ LA COMMUNION À LA MESSE QUE J’AI CÉLÉBRÉE DANS LA PETITE CHAPELLE DE LA PRISON

  1. Mostert Denyse dit :

    Le moins qu’on puisse dire d’Eugène, devenu alors Mgr de Mazenod, c’est qu’il n’a aucune hésitation à se féliciter d’un certain dimanche qui, écrit-il, « a été à merveille » !

    Il vient d’être témoin du profond réconfort des « prisonniers, patient et autres assistants… » présents à la messe célébrée « dans la petite chapelle de la prison ». Il en repart profondément heureux. Rassuré aussi puisque, « le jour de la mort », le « patient » va pouvoir assister une dernière fois à la messe et recevoir la communion des mains de l’Abbé Lagier.

    Je ne peux m’empêcher de penser à toutes les manifestations heureuses qui n’ont jamais vu le jour par crainte de ce péché d’orgueil qu’on gardait suspendu au-dessus de nos têtes comme une épée de Damoclès et, il faut bien l’avouer aussi, à cause de nos peurs du qu’en dira-t-on.

    C’est Michel Quoist qui écrit : « La parole, Seigneur, est une grâce, et je n’ai pas le droit de me taire, par orgueil, négligence ou peur de l’effort. Les autres ont droit à ma parole, à mon âme car j’ai un message à leur transmettre de Ta part. »

    Ce matin je me retrouve devant trois questions bien précises. Des questions auxquelles la réponse qu’on leur donne peut changer de manière significative toute une vie.

    Orgueil le partage de l’action de Dieu en nous et autour de nous ? Confortable le silence qui nous protège de tout commentaire ? Souhaitable le risque de la parole qui dit Dieu ?

    L’attitude à adopter est claire, il nous reste à demander la force et la persévérance d’être des messagers crédibles de ce Jésus que nous proclamons.

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