LE LANGAGE DE LA TENDRESSE

Art. 37. Tous ces soins temporels prodigués aux congréganistes malades annoncent avec quel zèle la Congrégation s’empressera de leur en fournir d’un genre infiniment supérieur.

Statuts XIV, §2 Envers les congréganistes malades

La congrégation des Jeunes existait pour former les jeunes hommes d’Aix dans un groupe vivant, qui ferait une différence pour la jeunesse d’Aix. Les moyens pour atteindre ce but étaient de rester fermement centré sur le fait de vivre les valeurs évangéliques. Selon les principes qu’il a écrit dans leur Règle de vie, Eugène veut conduire les congréganistes, à partir d’une expérience de la tendresse humaine, à estimer la signification de la tendresse de Dieu.

Les congréganistes étaient donc tenus de partager leur temps et leurs ressources autant que possible, mais cette tendresse devait être également étendue à la prière. Si les signes de la maladie de leur confrère empiraient au point de mettre sa vie en danger, le sacrement des malades lui était administré. Le jour où il avait lieu, il était demandé à tous les congréganistes d’aller dans l’église la plus proche et de prier pour leur frère mourant en présence du Saint Sacrement.

La tendresse est un langage que nous comprenons tous. Même l’aveugle peut la voir et le sourd peut l’entendre. ~ Mère Teresa

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Une réponse à LE LANGAGE DE LA TENDRESSE

  1. Denyse Mostert dit :

    En ce 19ième siècle, comme partout ailleurs, la maladie fait des ravages parmi les Congréganistes.

    Il est facile de comprendre quelle détresse morale peut alors se greffer sur le mal physique. Voici des jeunes au matin de leur vie, terrassés pour ainsi dire par surprise par une maladie jamais envisagée. L’acceptation, si difficile pour tous, l’est encore bien davantage à un âge où l’avenir largement ouvert se voit soudain compromis. Tout en eux se rebelle. Le désarroi ne fait que rendre plus pénibles encore des moments déjà bien difficiles. C’est un appel au secours, que les infirmiers ont à découvrir, souvent entre silences et mouvements d’humeur de leurs compagnons.

    On connaît le dévouement des accompagnateurs choisis et formés parmi les Congréganistes. Pour Eugène de Mazenod, une autre dimension s’impose. « Tous ces soins temporels prodigués aux Congréganistes malades annoncent avec quel zèle la Congrégation s’empressera de leur en fournir d’un genre infiniment supérieur. »

    C’est une attention profonde, toute de patience et d’authenticité qu’il faut aux malades. La tendresse peut pallier bien des moments de détresse. Mais, le cas échéant, on conviendra qu’il est extrêmement difficile de laisser entrevoir à quelqu’un la perspective d’une mort prochaine. Et que de telles vertus ne s’acquièrent pas du jour au lendemain. Un tel amour et une foi plus grande encore, les accompagnateurs ne les trouveront que dans l’Évangile. Mais alors, à travers eux, se révèlera le Dieu de tout réconfort qui n’abandonne aucun de ses enfants.

    Je ne peux m’empêcher de penser à notre monde aseptisé, doté de technologies plus efficaces les unes que les autres mais où manque cruellement le temps de découvrir derrière le patient l’être humain assoiffé d’un peu de tendresse.

    Nous connaissons tous des gens qui consacrent leur vie aux personnes souffrantes, le plus souvent sans tambour ni trompette, et toujours dans le même élan de charité qu’Eugène demandait à ses fils.

    C’est d’elles que disait Jésus : « j’étais malade et vous m’avez visité » (Mt 25 :35) ? Ceci n’est-il pas un appel à tous ?

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