APPRENDRE EN REGARDANT UN MODELE

Nous apprenons en regardant de bons modèles. Les jeunes missionnaires de Provence, pleins d’enthousiasme mais avec peu d’expérience, avaient besoin de l’expérience de quelqu’un qui avait accompli avec succès ce qu’ils avaient l’intention de faire. Ce modèle était Alphonse de Liguori. [Voir aussi l’article du 29 août 2011]

Un siècle avant Eugène, la vie de cet avocat italien avait été transformée par une rencontre avec Jésus, le Rédempteur. Désormais, il avait consacré sa vie à prêcher aux pauvres dans leur propre langue et à les amener à la même expérience libératrice de rencontre avec le miséricordieux Rédempteur. Il a invité d’autres missionnaires à le rejoindre dans le groupe qui est maintenant connu sous le nom de Rédemptoristes. Le point central de sa vie et da prédication était sa conviction de la tendresse et de l’amour de Dieu, qui pardonne et relève, qui permet un nouveau départ après un échec.

C’est Eugène qui avait introduit la pensée et la théologie d’Alphonse en France. A cette fin, il avait demandé à son père de traduire la vie d’Alphonse de l’italien au français. Après sa mort, ce fait a été rappelé, ainsi que l’influence de son travail dans la formation et la vie des Missionnaires:

Le Président habitait avec son frère le Contre-Amiral, dans une maison de la Rue des Petites Maries, à Marseille. Il s’occupait de la traduction de la vie de St-Liguori et des documents qui s’y rattachaient. Son travail était assez avancé pour qu’on put s’en servir à l’époque de la retraite annuelle: en 1819, la lecture du Réfectoire s’était faite dans le manuscrit préparé par le laborieux vieillard. 

Les relations entre le père et le fils avaient toujours été cordiales et pendant la grande Mission de Marseille le Président avait joui avec une bien légitime satisfaction des succès merveilleux remportés par le zèle et la parole de l’infatigable supérieur des Missionnaires de Provence… 

Rey I p 256 – 257

 

«Tout comme une mère prend plaisir à prendre son petit enfant sur ses genoux, pour le nourrir et le caresser, de la même manière, notre Dieu aimant montre Son affection pour ses bien-aimés qui se sont donnés entièrement à lui et ont mis tout leur espoir en sa bonté.» Alphonse de Liguori

 

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1 réponse à APPRENDRE EN REGARDANT UN MODELE

  1. Denyse Mostert dit :

    Un père peut-il être plus proche de son fils que l’a été le Président de la Cour des Comptes ? Tant de soins pour donner à son enfant une éducation rendue difficile par l’exil, tant de douleur vécue ensemble lors du divorce d’avec Marie-Rose Joannis, tant de souffrance encore quand le jeune homme s’en vient rejoindre sa mère en France !

    Le Fondateur a de qui tenir ! Charles Antoine de Mazenod qui coule maintenant des jours paisibles à Marseille, refuse de se complaire dans l’inaction. Le voici plongé dans une traduction de la vie de saint Liguori. Non pas en dilettante puisque « à l’époque de la retraite annuelle: en 1819, la lecture du Réfectoire s’était faite dans le manuscrit préparé par le laborieux vieillard. »

    Pourquoi Alphonse de Liguori ? Réponse évidente. Le cheminement d’Eugène ne ressemble-t-il pas à s’y méprendre à celui de cet autre prêtre qui a vécu au siècle précédent ? N’est-il pas aussi témoignage éloquent de l’adhésion de Charles Antoine à la vocation de son fils ?

    C’est l’histoire d’un bel amour qui se propage de génération en génération. Y a-t-il plus bel exemple de pérennité qu’une vie qui invite à marcher sur ses traces ? Y a-t-il plus grand réconfort que de trouver chez d’autres la foi avec laquelle ils ont su faire face et qui nous invite à faire de même ?

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